Line-up sur cet Album
- Robert Lowe – Chant
- Lars Johansson – Guitares
- Mappe Björkman – Guitares
- Leif Edling – Basse
- Jan Lindh - Batterie
Style:
Doom metalDate de sortie:
Juin 2012Label:
Napalm RecordsNote du Soilchroniqueur (Metalfreak): 9,5/10
Chacun se souvient, du moins pour ceux qui l’avaient lu, de la publicité concernant un certain « Epicus doomicus metallicus » de Candlemass : « Une œuvre phénoménale qui marquera l’histoire du rock » qu’ils disaient.
On était en 1986 et cet album, premier d’un groupe qui deviendra rapidement un des maîtres du doom par la suite, reste un chef d’œuvre intemporel.
Il suffit de voir sur les réseaux sociaux, combien de metalleux continuent de poster des liens Youtube tirés de cet album, « Solitude » en tête. Quelques changements de line up plus tard, quelques bouleversements dans le chant également mais depuis trois albums suite au départ de Messiah Marcolin, le chanteur de Solitude Aeternus non seulement arrive à nous faire oublier son illustre prédécesseur, mais semble en plus bonifier l’essence même du groupe.
Candlemass l’a promis-juré-craché, « Psalms for the dead », sorti chez Napalm Records après la fin du contrat de trois albums chez Nuclear Blast, sera leur onzième et dernier album studio et ne se consacrera désormais plus qu’à la scène. Du moins ensemble : aux dernières nouvelles, Robert Lowe n’a pas quitté son groupe d’origine et chaque musicien continueront leurs activités annexes, et ce n’est pas plus mal pour chacun d’entre eux !
Reste que, après un album de la qualité de celui qui nous intéresse aujourd’hui, on va vite vouloir une suite, tellement ce testament n’est ni plus ni moins à classer sur le podium des meilleurs albums de doom jamais sortis.
Véritable cérémonie funèbre s’il en est, « Psalms for the dead » est un véritable point d’orgue pour clore les vingt huit années de carrière d’un groupe dont peu veulent en voir la fin.
Le capital sympathie des cinq maîtres du doom ne s’en retrouvera surement pas entamé, mais il est fort à parier que le simple fait de ne pas sortir « l’album de trop » contribuera à leur renforcer un statut de groupe légendaire qu’il s’est forgé depuis bien longtemps.
Musicalement, Candlemass fait du Leif Edling et conserve cette recette qui lui sied à merveille depuis presque trente ans : cette petite alternance de riffs tantôt heavy, tantôt plus « speed » avec les rythmiques de plomb inhérentes au genre.
D’entrée, « Prophet » entête, prend aux tripes : Candlemass a quelques fois fait des titres plus rapides qu’à l’accoutumée mais pour le coup, l’entrée en matière se veut puissante au possible avant un retour aux lourdeurs pachydermiques typiquement doom. Une fois de plus, on sent que Lowe fait partie d’un tout dans les atmosphères de Candlemass : le tout se fond à merveille dans l’ensemble. Son chant clair a ce « petit truc en plus » donnant une dimension un rien malsaine à l’ensemble.
Retour au doom épique avec l’inquiétant « The sound of dying demons », puis avec le court « Dancing in the temple (of the mad queen bee) » et ses inhabituelles 3’38 aux sonorités seventies renforcées par cet impalpable orgue Hammond – joué par l’ex Opeth, Per Wiberg – et qu’on retrouve également sur d’autres moments comme ces envolées sur le majestueux « Siren song », sur lequel même un solo nous est présenté, renforçant ce sentiment de puissance qu’on trouve tout au long d’un album qui nous présente pour la première fois cette particularité, le clavier n’ayant jamais été aussi prédominants chez Candlemass.
« Waterwitch », « The killing of the sun » ou « The lights of Thebe » se présentent comme des classiques du groupe, qui n’aurait pas dépareillé sur quel qu’album de Candlemass que ce soit, épique à souhait, avec ses soli lancinants et cette basse surpuissante.
Le titre éponyme, placé en sixième position, semble être indiscutablement le meilleur titre de l’album : tous les ingrédients y sont pour faire de ce titre un futur morceau phare de la carrière du groupe et risque de faire un véritable tabac en live : refrain imparable, riffs lourds et basse énorme, clavier omniprésent et chant sublime. Une véritable claque.
Pour finir, comme pour une dernière volonté, l’inquiétant « Black as time », commençant par un long monologue sur fond de tictac d’horloge, qu’on retrouve par la suite, alterné avec des passages extrêmement lourds, faisant par le fait référence à la fois à « The black widow » d’Alice Cooper et de quelques passages de Hawkwind. Terminer l’album avec un morceau sur le temps, façon de faire comprendre que nous vieillissons… et de nous faire comprendre qu’il est temps de cesser une carrière discographique sur quelques sons d’horloge.
Oui, ils l’ont assuré : « Psalms for the dead » est le dernier album studio et proche d’être un des touts meilleurs de ce groupe mythique mais continuera à donner des concerts pour un temps heureusement encore indéterminé !
C’est déjà ça !
Pour commencer, il semblerait qu’une tournée avec Angel Witch – à reconfirmer – se profile…
Site officiel : http://www.candlemass.se/
Myspace : http://www.myspace.com/candlemass
Facebook : http://www.facebook.com/candlemass
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