Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus ...
Line-up sur cet Album
- Seregor - Guitares, Chant
- Ardek - Claviers, Piano, Orchestrations, Choeurs, Guitares, Basse
- Namtar - Batterie, Percussions
- Guest : Nikos Mavridis - Violon sur 5 et 10.
Style:
Black Metal symphoniqueDate de sortie:
26 juin 2020Label:
Season of MistNote du SoilChroniqueur (Ascirias) : 8.5/10
Chroniquer un album du groupe néerlandais n’est pas chose aisée dû à la complexité de leur musique, Franckensteina Strataemontanus ne dérogeant pas à cette règle, tout comme il serait malvenu de dire que Carach Angren ressemble à un autre groupe.
Une fois ces choses dites nous allons pouvoir découvrir ce nouvel opus.
Me voilà en possession de cette nouvelle offrande ; je pose donc mon casque sur mes oreilles afin de profiter au mieux des nouveaux morceaux composés par le groupe, album dédié à la mémoire de Johann Conrad Dippel (alchimiste allemand né le 6 Août 1673 au château de Frankenstein).
D’une intro qui pourrait prendre place dans un film de Tim Burton, une voix s’élève pour vous inviter à entrer dans une forêt lugubre sombre et froide. Dès lors vous serez prévenu.e.s : vous ne sortirez pas indemne du voyage que vous vous préparez à effectuer.
« Scourged Ghoul Undead » débute admirablement l’album avec sa superbe orchestration et, dès les première notes, l’immersion est totale, nous préparant à traverser un récit horrifique qui nous dirigera vers une douce folie se nommant « Franckensteina Strataemontanus », la folie d’un homme se prenant pour un dieu en souhaitant donner la vie à un être sentant la putréfaction…
Magie, sorcellerie… chacun désignera cela comme il l’entend ; ce qui est sur, c’est que nous avons tous voulu à un moment de notre existence donner la vie à un être, un enfant.
Il est temps de faire appel au « Necromancer » qui sait : serait-il la réponse à nos grandes interrogations afin de savoir de quoi sera fait notre avenir ? Le violon de Nikos se fait entendre : « Sewn for Solitude » vous montrera le chemin au travers cette forêt crépusculaire accompagnée par des corbeaux, vous arriverez aux portes de la demeure « Der Vampir von Nürnberg », demeure dans laquelle vous écouterez les voix de Carach Angren qui vous conteront l’histoire de Kuno Hofmann un homme sourd et muet, déficient psychologiquement qui, après s’être convaincu que le vampirisme était la solution à tous ses maux, commença par profaner plusieurs dizaines de cadavres avant d’achever son œuvre en tuant un couple afin de se nourrir de leur sang, étant persuadé que ceci lui offrirait force et beauté.
Le clavier d’Ardek se fait entendre pour vous mener vers le salut la rédemption de ce que le groupe compare à un parasite, une goule faisant acte de conscience errant au travers les bois de l’Allemagne attendant l’arrivée d’un sang innocent afin de s’en nourrir. La fin de ce conte retracera la vie de Frederic II, empereur romain ayant régné de 1215 à 1250, homme de grande culture intéressé par la science qu’il pratiquait parfois sur des êtres vivants. Des rires démoniaques résonnent, accompagnés par des chœurs qui vous accompagneront vers la fin de Franckensteina Strataemontanus.
Mon ami Papabordg m’avait mis en garde avant l’écoute de Franckensteina Strataemontanus : malgré cela, je n’étais pas prêt à vivre une telle expérience intense, enivrante, malsaine et captivante. A chaque écoute vous pourrez percevoir l’odeur du sang et de la pourriture, à tel point que votre esprit se perdra dans les méandres de la folie de chaque personnage cité au travers de ces onze titres.
Ne vous y trompez pas, cet album n’est pas un énième opus de Black horrifique ; non, il est bien plus que cela : il est le voyage vers les pensées humaines les plus morbides… Bonne écoute.
Tracklist :
01. Here in German Woodland (1:35)
02. Scourged Ghoul Undead (5:38)
03. Franckensteina Strataemontanus (3:03)
04. The Necromancer (4:08)
05. Sewn for Solitude (3:52)
06. Operation Compass (6:00)
07. Monster (3:33)
08. Der Vampir Von Nüremberg (6:00)
09. Skull with a forked Tongue (5:56)
10. Like a conscious Parasite I roam (8:16)
11. Frederick’s Experiments (bonus) (2:40)
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