Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Actif depuis 2013, Castrator réunissait des artistes du Mexique avec Priscilla Serrano à la guitare, de Suède avec Mikaela Åkesson également à la guitare et des Etats-Unis avec Robin Mazen à la basse, Carolina Perez à la batterie et, excusez du peu, Mallika Sundaramurthy au chant. Avec ce line up sortira une démo de deux titres, « No Victim« , en 2014 et un EP quatre titres reprenant les deux de la démo et portant le même nom en 2015.

Après une petite pause, notre groupe 100 % féminin nous revient avec un album, « Defiled In Oblivion« , signé par Dark Descent Records. Le line up change, Clarissa Badini prend le micro et Mikaela Åkesson quitte le groupe et ne sera pas remplacée. Joueront sur cet album pour palier à son absence : Daniel Gonzalez (Possessed), Moyses Kolesne (Krisiun) et Kenny Andrews (Obituary).
Les new yorkaises envoient du lourd, c’est le moins qu’on puisse dire. Ça joue dans l’urgence du début à la fin, ça avoine sévère et c’est d’une barbarie sans faille. Cette férocité te tiendra en haleine tout au long des dix titres.

Castrator joue un death metal old school classique, sans fioriture, on ne va pas s’emmerder avec des motifs à la con. L’agressivité des riffs est contrebalancée par des breaks asphyxiants et là, vraiment, nos filles nous donnent une véritable leçon de savoir faire.

Ce death metal primitif et punitif possède ses solos grinçants à souhait, fidèles au registre. Les riffs ultras rapides sont acérés et te lacèrent la tronche comme autant de lames de coupe choux. La basse percute ou plombe sans relâche, quant à la voix, elle est crasseuse comme on l’aime, écœurante quand elle est criée et féroce quand elle tombe dans le guttural le plus profond, à en rivaliser avec de plus cruels congénères masculins.

La reprise de « Countess Bathory », de Venom, issue de l’album culte de 1982 « Black Metal« , est à tomber à la renverse. Elles ne l’ont pas juste jouée, elles se l’ont approprié et te la balance à la poire sans aucune retenue.
Cet album pue les marais floridiens, ça lorgne de tous les côtés des plus grands noms du style.

Il ne faut pas mettre une paire de bollocks entre les mains des Castrator sous peine de les voir exploser. Defiled In Oblivion est un putain de premier jet aussi détestable que déchainé. Un album de death metal old school à mettre entre toutes les oreilles des amateurs du genre.

Tracklist :

01. Dawa of Yousafzai
02. Tormented by Atrocities
03. Befoul My Existence
04. Inquisition Sins
05. Voices of Evirato
06. Forsaken and Deprived
07. Sinister Mind
08. Purge the Rotten (Ones)
09. Tyrant’s Verdict
10. Countess Bathory (reprise Venom)

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