Catalyst – A Different Painting for a New World
Line-up sur cet Album
- Jules Kicka – Chant, Guitares
- Florian Iochem – Guitares
- Stephane Petit – Batterie
- Jefferson Brand - Basse
Style:
Death Metal TechniqueDate de sortie:
14 octobre 2022Label:
Non Serviam RecordsNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 10/10
Quand on te dit « technique » tu penses aussitôt à de belles lignes de guitare. Cependant, ce qui va te sauter à la face en écoutant cet album, c’est certes la virtuosité des cordistes, on y reviendra, mais c’est avant tout la frappe forte, juste et précise de Stéphane à la batterie. Cet « animal », terme déjà employé pour un batteur de renom et une marionnette apparu pour la première fois en 1975, va te faire la misère en variant les tempos d’une part, et en rivalisant avec « the godfather of double bassdrum » d’autre part sur des envolées en mode mitrailleuse Gatling. Cet énervé frappe avec une précision chirurgicale et sait faire mal quand il faut.
« Stephan’imal » est la dernière recrue, et un atout majeur, de Catalyst, groupe du grand Est formé en 2016 et qui sort cette année-là leur EP Dawn of a Dreadful Fate. The Great Purpose of the Lords, le premier album, parait en 2019 et cette mi-octobre voit l’arrivée du second, A Different Painting for a New World, signé par Non Serviam Records.
Catalyst a repris là où il s’était arrêté avec The Great Purpose of the Lords, mais sans redite, ça va sans dire. Ils continuent leur histoire avec le catalyseur mais musicalement, les compos sont nettement plus recherchées et abouties. Nos zicos nous font toujours un savant mélange de death metal old school d’une brutalité sans faille, de sonorités beaucoup plus actuelles, d’une technicité sur laquelle nous reviendrons et nous rajoutent des arrangements très aériens et quelques touches de prog.
Comme évoqué plus haut, Catalyst c’est un mélange de death metal assez brutal adouci par des nappes de synthé assez planantes et de la technicité. Nos cordistes sont des virtuoses et maitrisent avec excellence leur instrument. Leurs doigts agiles courent, vont et viennent ou bondissent d’une corde à l’autre avec une agilité et une rapidité impressionnante qui nous laisse sur le cul à chaque solo ou envolée.
Je te vois venir…Et bien non, rien n’est dans l’outrance ou l’exubérance et c’est là où Catalyst marque des points. Les gars sont des génies, te le montrent mais avec humilité. Pas de branlette de manche inutile et inaudible, tout est d’une fluidité sans commune mesure.
Jules impressionne de sa voix qui semble sortir du cul des enfers, puissamment monstrueuse, d’un grolw profond et abject. Il module cependant et part volontiers dans des envolées lyriques de sa voix claire, ce qui donne de la profondeur à certains titres et prend parfois à contre-pied la bestialité musicale.
Pas de track by track imbuvables, juste, après une intro aérienne , tu vas te prendre un déluge de brutalité avec « Gathering of New Forces » et un Stéphane au sommet de sa sauvagerie. Vitrine de l’album, ce titre mêle férocité et passages beaucoup plus calmes. Les guitares s’expriment très vite entre les doigts de Florian , véritable expert, et de Jules, bien entendu. Ce dernier donne de sa voix claire à mi-parcours, ce qui casse le titre et le rend plus mélancolique. Sur ce break, les guitares s’en donnent à cœur joie.
« Arise of the Anathema » est plus lourd, plus lent, Catalyst sait faire dans la pesanteur.
« The Catalyst’s End » est de toute beauté; ce titre sort du lot, les guitares prennent le devant et on a hâte de voir les doigts courir sur les cordes lors d’un live.
« A Different Painting for a New World » te propose, lui, de forts accents prog avec un low tempo fort appréciable, une voix claire haute en couleur, une mélodie addictive et de très courts passages en mode tabassage juste pour te rappeler que tu écoutes du Catalyst. Ce titre est le bouquet final qui, comme à chaque feu d’artifice, va-t’en mettre plein la gueule.
Cet album a été mixé et masterisé par HK au Vamacara Studio, inutile de développer plus, rien que ce nom devrait te suffire.
Tu l’auras compris, A Different Painting for a New World est une réussite sur bien des points: du death metal old school joué dans les règles de l’art, du technique qui ne va pas t’assommer par un jeu prétentieux, des mélodies qui modernisent l’ensemble et cette putain d’envie de se et de nous faire plaisir en jouant, tout simplement. Cet album est juste sublime, bravo.
Tracklist :
1. Gathering of New Forces
2. To Unleash Thy Heinous Fate
3. The Last Warning
4. Worms and Locusts
5. Arise of the Anathema
6. Paragon of Devastation
7. Behold Thy Purification
8. Peripeteia
9. The Catalyst’s End
10. A Different Painting for a New World
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