Line-up sur cet Album
Iggor Cavalera – Batterie, Percussions / Max Cavalera – Guitares, Chant. Sessions : Igor Amadeus Cavalera – Basse / Daniel Gonzalez – Guitares.
Style:
Thrash metalDate de sortie:
14 juillet 2023Label:
Nuclear Blast RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
J’avoue, j’ai eu peur du résultat !
Savoir que les deux frères, Max et Igor Cavalera, s’alliaient pour reprendre des vieux morceaux de Sepultura, ça ne me faisait pas bander plus que ça par rapport à la dernière expérience scénique à laquelle j’ai pu assister avec les deux ensemble.
On était en 2017, au festival du Sylak : c’est sous le nom de “Max et Iggor Cavalera Return To Roots” en tête d’affiche du dernier des trois soirs, qu’ils se sont produits.
En retard, d’une humeur massacrante, ils nous ont balancé une grosse quinzaine de titres qui donnaient l’impression d’une telle désinvolture qu’on aurait cru qu’ils étaient pressés de se casser. On ne va pas se mentir, c’était un massacre pur et simple, au point que les sifflets n’ont pas tardé à se faire entendre de la part d’un public qui se demandait clairement, lui aussi, ce qu’il foutait là. Si les reprises de Sepultura avec les membres de Cavalera Conspiracy offraient encore quelques indulgences, c’est lorsque les deux frangins ont joué seuls des reprises de Celtic Frost, Sepultura ou Motörhead (« Ace of Spades », quel massacre !) que le public a manifesté son mécontentement.
Et il y avait de quoi : ça ressemblait plus à une mauvaise répète entre deux amateurs qu’à du Sepultura, même mauvais !
Bref, c’est avec une certaine appréhension que j’ai commencé l’écoute du réenregistrement du premier EP de Sepultura sortis initialement en 1985, sous forme de split avec le “Século XX” d’Overdose.
A l’origine, Sepultura jouait une sorte de black / death / thrash metal aussi balbutiant qu’occulte à la façon des Hellhammer / Celtic Frost, Bulldözer ou les premiers Sodom et Kreator !
En gros, tout ce que le metal extrême pouvait apporter de plus glauque et occulte à l’époque.
38 ans plus tard, la production est plus moderne certes mais le duo, accompagné d’un second guitariste Daniel Gonzalez (Gruesome, Possessed, Proscriptor McGovern’s Apsû) et d’un bassiste Igor Amadeus Cavalera qui n’est autre qu’un des fils de Max, reprend les cinq titres à la vitesse surmultipliée par rapport aux originaux et surtout beaucoup plus thrash / death metal – et mieux produits – qu’à l’origine.
Bref, ça déboite !
Cette cure de rajeunissement est purement bénéfique à des titres qui, malgré leurs statuts cultes, ont quand même bien vieilli. Plus propre, plus carrée, plus brutale aussi, cette revisite ne marquera pas l’histoire du thrash / death metal, mais prouve que le Sepultura avec Max Cavalera, avant que le groupe ne parte dans des délire tribaux, aura toujours une marque indélébile dans le cœur des fans.
En prime, on a à l’inédit “Sexta Feira”, chanté en Portugais,
Curieuse idée que de faire sonner les débuts de Sepultura comme s’il furent sortis entre “Beneath the Remains” et “Arise” mais une chose est sure, le pari est réussi, malgré les craintes initiales.
Je peux sans à priori m’atteler à la chronique du même exercice pour “Morbid Visions”.
Tracklist :
1. The Curse (1:15)
2. Bestial Devastation (3:04)
3. Antichrist (3:49)
4. Necromancer (4:15)
5. Warriors of Death (4:36)
6. Sexta Feira 13 (3:26)
BandCamp Deezer Facebook Site web Instagram
Myspace Spotify Tidal TikTok Twitter YouTube
Chronique « Morbid visions«
Laissez un commentaire