Note de la SoilChroniqueuse (Cilou Bulle) : 8/10

Amateurs de rock psychédélique, vous serez subjugués par les suédois de CB3 (Charlottas Burning trio), par le talent de leur compositrice et guitariste Charlottas Andersson, mais aussi des deux musiciens qui l’accompagnent.
Après la sortie de leur quatrième album Aeons le 28 février dernier, le groupe, qui voulait proposer une véritable expérience scénique à son public, n’a pas eu l’occasion de le faire à cause de la pandémie.
Les voilà donc en quête de délires musicaux et de performances live avec cet opus comportant trois titres choisis par le groupe. 28 minutes de jamming instrumental accompagné de vidéos live. 28 minutes de déambulations oniriques ou le trio nous amène dans son univers ou explosions psychédéliques riment avec jamming endiablé, mélangeant habilement le psychédélique et le space rock, teinté de stoner ou de jazz.
Niveau influence, on retrouve en pole position les britanniques de Hawkwind, pionnier de la scène space rock dans les années 70, mais également des artistes de rock et de rock progressif comme Pink Floyd ou Jimi Hendrix (et même des sonorités à la Black Sabbath).
Autant dire que le voyage promet d’être intéressant !

L’album s’ouvre sur « Acid Haze », la piste la plus longue de l’album et sans doute aussi celle qui s’inspire le plus à l’univers musical de Black Sabbath : ambiante, lourde, progressive et déjantée grâce à ses riffs psychédéliques, elle permet pour ceux qui le souhaite de pouvoir « headbanger dans la mélasse » !
La seconde track, « Sonic Blaze », est une balade progressive d’un peu plus de huit minutes où se mélangent intelligemment le psychédélique et le stoner.
Sa construction peut surprendre mais ne laisse pas indifférent : la cassure nette au milieu du morceau, l’ambiance presque « creepy » inspirée par un psychédélisme malsain donne une couleur et une authenticité unique.

« Warrior Woman », est, quant à elle, la dernière piste, bien plus calme et planante que les précédentes. Les solos ne sont pas en reste, mais les envolées psychédéliques se font plus rares, le ton est bien plus grave, les riffs plus lourds, comme une conclusion peu optimiste à cette fin d’album.

Pour ceux qui n’ont pas écouté cet opus, je ne saurais trop vous conseiller de le faire (et l’album dont celui-ci est tiré), de lâcher prise et de partir avec eux dans un voyage cosmique loin, très loin de la morosité ambiante, sur des terres entre rêveries métaphysiques et lourdeurs dystopiques.

Tracklist :

1. Acid Haze (live) (12:15)
2. Sonic Blaze (live) (8:11)
3. Warrior Queen (live) (7:37)

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