Line-up sur cet Album
- Tom Warrior – Chant, Guitares
- Martin Ain, Dominic Steiner – Basse
- Reed St. Mark, Stephen Priestly – Batterie
- Guests et session : Nombreux
Style:
Influence majeure du metal extrêmeDate de sortie:
28 octobre 2022Label:
Noise RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10
Il y aurait tant à dire sur Celtic Frost.
Né des cendres d’un Hellhammer duquel bon nombre de formations tournant autour du black metal se réclament, principale influence de toute une génération de groupes de metal extrême et faisant partie des précurseur des musiques les plus occultes… Des groupes comme Venom ou Bathory n’hésitaient pas à nommer les Suisses parmi leurs influences.
Celtic Frost, formé par Tom G. Warrior (qui avait poussé le vice à avoir le pseudo de Satanic Slaughter pour Hellhammer), Martin E. Aim (alias Slayed Necros) et Steve « Evoked Damnator » Priestly, n’ont eu de cesse de bousculer les codes d’un black / thrash / speed metal en balançant de nouvelles sonorités au point de ne jamais produire deux fois le même genre d’album.
Si un terme devait les définir, ce serait “avant-gardiste” et, jusqu’à l’EP “I won’t dance” (1987), leur parcours musical a été un sans faute.
Celtic Frost, c’est avant tout “Morbid tales” (1984), “Emperor’s return” (1985), “To mega therion” (1985), “Tragic serenades” (1986), “Into the pandemonium” (1987) et “I won’t dance” (1987), autant d’EP et d’albums qui ont un veritable statut culte parmi les fans.
Il faut dire que “Cold lake” (1988) est un album qui a fait perdre bon nombre de fans de la première heure à Celtic Frost de par sa volonté à sans cesse innover et pousser le vice à incorporer du glam dans son thrash, et ce n’est pas le pourtant acceptable “Vanity / Nemesis” (1990) qui a changé la donne.
Est-ce la raison qui a poussé le groupe à jeter l’éponge en 1993 ? Va savoir …
En 2001, le groupe se reforme, sort en 2006 un “Monotheist” qui a réconcilié tout le monde mais c’est à ce jour le dernier album de Celtic Frost. Tom G. Warrior partira en 2008 et c’est un relatif silence radio concernant ce groupe depuis. Hormis une compilation (“Innocence and wrath”) en 2017, un coffret ressemblant un peu à celui qui nous intéresse aujourd’hui (“The sign of the Usurper”) en 2020 et enfin ce nouveau coffret qui, soyons honnêtes, ne fera plaisir qu’aux collectionneurs et à ceux qui n’ont pas celui de 2020.
Quant au charismatique leader, lui, il aura formé Tryptikon de son côté et semble s’y plaire.
Bref, aujourd’hui, Noise Records a la bonne idée de nous sortir ce coffret de cinq CD (avec un livre de 40 pages, un poster, un badge et un patch) ou de huit vinyles (sept LP et un 45 tours, comprenant aussi une cassette, le même livre de 40 pages, un badge, un patche, un poster et une clé USB avec tous les mp3 et des titres bonus) qui ravira les collectionneurs.
Ce coffret représente surtout les enregistrements les plus emblématiques du groupe, à savoir la période avant “Cold lake”. Quel voyage dans le temps !
Retrouver les marques de fabrique du groupe Zurichois avec ses dissonances, les inévitables “uh” du chanteur, les riffs lourds limite doom typique de Celtic Frost, et surtout ses expérimentations qui devenaient vraiment impressionnantes à partir de “To mega therion” qui montrait à quel point le groupe s’influençait du classique, imposant presque naturellement à une formation Suédoise le nom de Therion et qui a fait de l’opéra et du classique l’ingrédient principal de sa musique.
Et que dire des prises de risques comme celles de faire une reprise réappropriée de Wall Of Voodoo avec “Mexican radio” ? Que penser des experimentations electro de “One in their pride” ? Des parties sauvagement thrash sur “Morbid tales”, “The usurper” ou “Into the crypts of ray” ?
Celtic Frost, c’était un puits sans fond pour trouver de nouvelles sonorités inspirées par diverses musiques à commencer par le classique, n’hésitant pas à accueillir du chant féminin dans certains titres, incorporant des instruments comme le violon, chantant de façon plaintive, flirtant avec.. la pop (“I won’t dance”).
“Danse macabre” est l’objet à acquérir pour tout fan de metal extrême qui chercherait à comprendre le lien qu’il y a entre des formations comme Therion, Venom, toute la mouvance black metal des débuts et les groupes de metal symphonique actuels.
Celtic Frost ou le chaînon manquant entre tous ces styles de musiques que personne n’aurait associées avant eux !
Oui, il y aurait tant à dire sur Celtic Frost…
Tracklist :
Disc 1 :
1. Human (Intro) / 2. Into the Crypts of Rays / 3. Visions of Mortality / 4. Dethroned Emperor / 5. Morbid Tales / 6. Procreation (Of the Wicked) / 7. Return to the Eve / 8. Danse Macabre / 9. Nocturnal Fear
Disc 2 :
1. Morbid Tales (1984 Rehearsal) / 2. Messiah (1984 Rehearsal) / 3. Procreation (Of the Wicked) (1984 Rehearsal) / 4. Nocturnal Fear (1984 Rehearsal)
Disc 3 :
1. Circle of the Tyrants (Emperor’s Return EP) / 2. Morbid Tales / 3. Dethroned Emperor / 4. Visual Aggression (Emperor’s Return EP) / 5. Suicidal Winds (Emperor’s Return EP) / 6. Journey Into Fear (Emperor’s Return EP Recording Sessions) / 7. Visual Aggression (1988 Remix)
Disc 4 :
1. Innocence and Wrath / 2. The Usurper / 3. Jewel Throne / 4. Dawn of Meggido / 5. Eternal Summer / 6. Circle of the Tyrants / 7. (Beyond the) North Winds / 8. Fainted Eyes / 9. Tears In a Prophet’s Dream / 10. Necromantical Screams / 11. Return to the Eve (1985 Studio Jam)
Disc 5 :
1. Mexican Radio / 2. Mesmerized / 3. Inner Sanctum / 4. Tristesses de la Lune / 5. Babylon Fell (Jade Serpent) / 6. Caress Into Oblivion (Jade Serpent II) / 7. One In Their Pride (Porthole Mix) / 8. I Won’t Dance (The Elders’ Orient) / 9. Rex Irae (Requiem) / 10. Oriental Masquerade / 11. Sorrows of the Moon / 12. The Inevitable Factor / 13. In The Chapel, In The Moonlight (The Collector’s Celtic Frost) / 14. One In Their Pride (Re-Entry Mix) / 15. The Inevitable Factor (Alternate Vox)
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