Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Avant toute chose, je me dois de m’excuser du retard pris dans mes chroniques d’albums, tant la période fin du printemps / début d’été a été riche en évènements divers comme des concerts, festivals et même côté vie privée, ce qui a un peu bouleversé le planning que je m’étais fixé dans le webzine.
C’est certain que, dès lors que nos dirigeants nous ont enfin permis de pouvoir ressortir comme on voulait, retrouvant une liberté de laquelle on a été longuement privé, on en a profité pour rattraper un peu le temps perdu. Ce retour aux chroniques, ce n’est pas mon appareil photo qui va s’en plaindre, lui qui commençait à sérieusement gueuler “Halte aux cadences infernales !”… On n’était pas loin de la grève de l’autofocus…
Bref !

Toujours est-il que ça m’a donné le temps de bien écouter ce nouvel album des Isérois de Censor Dodge : ce “Rêve ou réalité” voit le jour presque quatre années après un “Conscience” lui aussi déjà autoproduit, qui avait bien séduit tous les auditeurs.
Et il faut reconnaitre que le quintet, au line up toujours inchangé, reprend les choses là où il les avait laissées avec le précédent album… Mais quels progrès ! Quelle maturité affichée !
En quatre ans, Censor Dodge a su peaufiner ses compositions pour nous offrir dix titres (pour cinquante minutes) de leur compromis entre hard rock et heavy metal, aux influences certes très eighties mais auxquelles ils n’ont aucun mal à incorporer des sonorités plus modernes.
Mieux encore, ils ont gagné en agressivité.
Alors attention, non, Censor Dodge n’a pas viré thrash metal, loin de là : les influences vers un hard rock et un heavy metal moderne, voire un tantinet vers le (hard) rock sudiste, sont toujours palpables, on ressent aussi un côté stoner ou post grunge et le chant de JM Ville a aussi gagné en clarté.

Le groupe de La Tour Du Pin a aussi mis l’accent sur les ambiances : sur des lyrics très lucides quant à notre société actuelle, la musique semble inclure une bonne dose de colère combinée à de la mélancolie.
Et, quelque part, l’ensemble ne pousse pas à l’optimisme mais tant les musiciens que le chanteur ont le talent nécessaire pour composer des titres suffisamment percutants et entraînants pour qu’on se retrouve à chanter les refrains lors de leurs prestations live.
Car indéniablement, chaque titre est taillé pour la scène.

Alors oui, Censor Dodge continue à nous distiller une musique aux influences rapidement reconnaissables : on pense régulièrement à Down, Alice In Chains, Alter Bridge avec un chant proche de celui de Mass Hysteria.
Malgré tout, Censor Dodge a gagné en identité aussi, composant des titres plus personnels sur lesquels les deux guitaristes laissent libre court à leurs envies tout en gardant ce côté « facile d’accès » au sens noble du terme.

Bref, si l’on devait résumer ce “Rêve ou réalité” en un seul mot, ce serait “authentique”.
Et rien que ça, ça donne une idée de la qualité proposée.

Une belle confirmation !

Tracklist :

1. Emotion (6:00)
2. Rêve ou Réalité (5:17)
3. L’Utopie de l’Outil (4:19)
4. Exodus (3:50)
5. Furie (6:16)
6. L’Être Anonyme (4:44)
7. Comet (3:26)
8. Victime (6:07)
9. Périple (3:56)
10. Génération Zen (6:28)

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Chronique “Censor Dodge”
Chronique “Conscience”