Line-up sur cet Album
- Alexander Högbom : Chant
- Sverker Widgren : Guitare
- Martin Schulman : Basse
- Kennet Englund : Batterie
Style:
(Brutal) Death MetalDate de sortie:
8 Juillet 2016Label:
Agonia RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 6.66/10
« La musique, c’est du bruit qui pense » (V. Hugo). « Je pense donc je suis » (R. Descartes). Prenons ces deux citations et mettons-les en exergue par un syllogisme imparable. Si l’on considère que le Death Metal est une musique bruitiste – si, si, il faut l’admettre, soyons honnêtes – on peut donc considérer que le Death a sa propre conscience de son existence. Si vous avez un Dafalgan, gobez-le vite, on va plancher sur le sujet avec Doomsday Rituals de Centinex.
Comme vous avez pu le comprendre assez aisément, Centinex, c’est du Death, dans la veine d’Obituary et Hypocrisy – similitude bienvenue puisqu’officiant dans le Swedeath tous les deux. Et comme vous n’avez pas forcément pu le comprendre. J’ajoute à notre axiome : y a-t-il une vie après le Death ? En tous cas, si on s’en réfère à la carrière de Centinex, la mort du groupe en 2005 n’a pas empêché sa résurrection en 2014. Fondé en fin 1990, le groupe a fait peau neuve tel le Seth se serait débarrassé de sa mue.
Niveau musique, le Dafalgan va aussi prendre sens : ça aussi laisse un gout amer dans le fond de la gorge. L’écoute de cet album produit un peu le même effet – ou alors c’est l’overdose de growl crasseux qui a des conséquences gutturales ?… L’album tape violemment la tête à base de titres courts : 10 morceaux pour une durée totale de 33 minutes, on croirait un album de Slayer. Et si Centinex – putain, ça fait trop penser au nom d’un pokemon – ne retient de ces aïeux qu’une infime patte dans les (rares) soli et la durée des pistes, la rudesse, tant vocale que dans les riffs qui déchirent les tympans, est totalement axée sur la scène extrême. Ce qui fait qu’aucun répit n’est accordé, aucun survivant ne sera épargné par cette demi-heure de distorsion sonore à niveau élevé. Et la pilule – pas que le Dafalgan – est dure à avaler, celle de se dire, au final, un peu « tout ça pour ça ». On est bien dans les canons du gros Death des 90’s, ça sonne vintage, mais sans trop de finesse et c’est franchement dommage : aucun riff vraiment marquant ne ressort de ce 10ème album du groupe. Bon allez, je suis moi aussi un peu rude : admettons que le coté sepulturien de « The shameful few » est sympathique, mais c’est à peu près tout…
Sinon, on oscille entre la lourdeur de (beaucoup/trop de) morceaux mid-tempo et quelques uns (« Sentenced to suffer ») qui blastent un peu et font fonctionner la Gatling de cette machine de guerre huilée à l’ancienne – à l’huile de coude, en somme.
Un album qui ne marque pas un retour en fanfare – en même temps, une fanfare metal, même si le concept est assez marrant (surtout quand constituée de cuivres, hu, hu, hu…)… – et laissera un peu sur sa fin avec ces reliques de la mort : pas de quoi entamer des rituels bizarres en prévision de l’apocalypse à venir (bientôt… Soyez, patients jusque là !).
A écouter en vous disant que, si vous doutez de la conscience de votre existence, vous pouvez toujours avaler la pilule rouge… Ou la bleue si vous doutez de… enfin, bref ! C’est une idée comme une autre, vous ne pensez pas ?
Tracklist:
1. Flesh Passion (3:15)
2. From Intact to Broken (2:36)
3. Dismemberment Supreme (3:21)
4. Generation of Flies (3:46)
5. The Shameful Few (3:38)
6. Doomsday (2:09)
7. Exist to Feed (3:16)
8. Death Decay Murder (3:44)
9. Sentenced to Suffer (2:44)
10. Faceless (3:41)
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