Note du Soilchroniqueur (Metalfreak):6,5/10

Décidément, Xtreem Music a le nez creux pour nous dénicher des petits groupes qui n’auraient pas dépareillé entre 1986 et 1995.
Originaires d’Espagne, de Majorque exactement, les quatre musiciens officient dans un registre death/thrash que n’auraient pas renié Pestilence, Death, Sadus ou Kreator, dans une version plus « death metal crade » que leurs illustres prédécesseurs.
Au programme de ce « Eyeless mass corruption », cinq titres relativement accrocheurs, speed dans l’ensemble, avec un chanteur alternant le chant thrash et death de la façon d’un Carcass époque « Reek of putrefaction » ou « Symphonies of sickness ».
Mélodique dans les soli, l’ensemble reste agressif avec des riffs sauvages et une basse omniprésente, et un jeu de batterie pour le moins technique.
Un brûlot comme « Brainless bastard from Hell » s’avère être le meilleur titre de l’EP et augure du bon pour l’avenir du groupe : agressif, solo impeccable, son plus « propre », riffs proches d’un Slayer – surtout dans la partie la plus heavy –, chant d’écorché vif à la manière d’un Petrozza sous amphétamine. Ce titre pourrait bien être le dernier en date que le groupe a composé tellement il montre à lui tout seul des progrès par rapport aux quatre autres, plus proche d’un son de la lourdeur d’un Autopsy malgré les tempi speed.

Difficile de s’étendre plus longuement sur ces cinq titres sinon que l’ensemble est prometteur : le talent de composition est là.
Si le son s’améliore un brin – là, il reste un rien trop crade même si le genre death metal old school le justifie – et penche plus près de celui du dernier titre, il est évident que Cerosity pourra incontestablement franchir un énorme palier et s’imposer comme une valeur sure sur la scène ibérique et pourquoi pas européenne.
Maintenant, la balle est dans leur camp.

Encourageant.

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