Line-up sur cet Album
- Sebastián – Guitares
- Palo - Basse, Chant
- Frankie - Guitares, Chant
- Luis Fer – Batterie
- Guest : Juan Carlos Montes de Oca – Choeurs
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
15 mars 2022Label:
RipRide RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
On ne peut le nier, dès qu’un album de thrash metal dans sa forme la plus old school me passe à portée d’oreilles, je m’arrête dessus, c’est un fait qui est devenu (quasi) systématique depuis le jour où on m’a collé des “Kill ‘em all” ou autre “Show no mercy” dans mon magnétophone à cassettes en pleine adolescence. Moi, le jeune boutonneux en constante recherche de vitesse et d’agressivité musicales, et vivant déjà à 200 à l’heure, j’avais enfin trouvé une musique qui allait à mon rythme !
Encore aujourd’hui, rien qu’à cause de cette envie de bouffer la vie par les deux bouts, je sais mon espérance de vie moins longue que la moyenne, mais bon, on s’en bat les steaks : de vie, on n’en a qu’une, je crèverai en principe sans le moindre regret sinon celui de ne pas avoir pu prolonger le plaisir plus longtemps.
Comme aime bien le répéter à l’envi Kyan Khojandi : “Dans la vie, au début on naît, à la fin on meurt, entre les deux il se passe des trucs”.
Entre autres choses, dans ma vie somme toute bien remplie, il y a la découverte de putains de groupes de putain de thrash metal. Et comme dit plus haut : si c’est old school, c’est encore mieux !
Bref (si j’ose dire, désolé Kyan), quand dans le Gmail de Soil Chronicles (soilchro@gmail.com, pour mémoire et, inutile d’insister, non je ne donnerai pas le mot de passe, c’est comme les codes Canal, ça ne se partage pas), comme d’habitude blindé de demandes de chroniques – grosso modo 250 par mois alors qu’on arrive à peine à 80 publiées dans le même temps (je rappelle qu’on recrute toujours des chroniqueurs et, pour paraphraser Guy Roux quand il était entraîneur de l’AJA : “Il reste des places”… faut pas gâcher) –, on me précise, en ces termes “For fans of Kreator, Destruction, Dark Angel, Demolition Hammer, Testament”, tu penses bien que je ne risquais pas de le donner à qui que ce soit pour en parler.
Oui, je sais, je suis un grand égoïste !
Mais là où j’ai envie de faire dans la rouspétance, c’est quand je me pose la question du pourquoi je découvre ce groupe du Costa Rica seulement maintenant alors qu’il existe depuis 2008 (2006 sous le nom de Conqueror) et que ce “Common Sense” est le quatrième album après “Episodes of Insanity” (2015), “The Act of Retaliation” (2017) et “Inequality” (2019) auxquels on peut rajouter l’EP “Radioactive Annihilation” (2011), un split du même nom la même année avec… l’unique démo “In the Depth of Darkness” du temps de Conqueror (tout le monde suit ?).
Parce que là, l’air de rien, quand on entend la déflagration sonore émise par cet album, la séance de rattrapage s’impose d’elle-même !
On ne va pas se mentir, le thrash metal, old school qui plus est, n’est pas le genre qui réserve bien des surprises : dans le cas de Chemicide, la surprise est dans la qualité et la particulière rage qui transpire de cet album.
Le quatuor de San José est là pour en découdre, pour nous montrer avec la rage la plus ostensible à quel point le thrash metal peut se montrer des plus agressif, avec des rythmiques de folie et un chant rageur au possible.
C’est clair, c’est net, ça défouraille de partout sans baisser d’un iota l’intensité de la première à la dernière minute.
Bref, une tuerie !
Huit titres d’une moyenne de quatre minutes avant de conclure par un court “It’s an action” (un bonus ?), overspeedé et aux influences punk (GBH) des plus affirmées.
Pour les autres titres, l’album démarre violemment avec un “Self destruct” des plus ravageurs, aux riffs très Sepultura de l’époque “Beneath the Remains” et un chant rappelant celui du phénoménal Robert Gonnella (Ragng Rob, ex-Assassin).
Et pour la suite ? Cela ne se calme pas : les passages mid tempo ne sont pas dans les priorités de Chemicide, on en retrouve un magnifique lors d’un « Barred existence » qui semble être leur propre « Inner self ».
Et, au mieux, ils s’en servent pour nous recoller une accélération des plus démentielles derrière.
Bref, un album de thrash metal de grande classe, par des musiciens aguerris qui ont tout compris au genre.
D’ores et déjà indispensable.
(Sorti chez Concreto Records pour le Mexique et l’Amérique Latine, RipRide Records au Canada, États-Unis, Chine et Japon, Marquee Records au Brésil et Ragnarök Records en Allemagne, encore un signe de la qualité du groupe qui semble ne pas avoir de soucis pour trouver un deal, ça veut tout dire).
Tracklist :
1. Self-Destruct (3:29)
2. Lunar Eternity (5:52)
3. Common Sense (4:07)
4. Barred Existence (4:40)
5. False Democracy (3:33)
6. Color Blind (4:24)
7. Strike As One (4:08)
8. Disposable (4:31)
9. It’s an action (1:43)
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