Line-up sur cet Album
- Nick Wastell - Basse
- Greg Ellis - Batterie
- John Antcliffe - Guitares
- Steve Hawkins – Chant
Style:
Hard ‘n’ heavyDate de sortie:
Janvier 2013Label:
earMUSICNote du Soilchroniqueur (MetalFreak): 6,5/10
Voilà un groupe de vétérans qui nous a gratifiés de quelques albums fabuleux dans les années 80 avant de disparaître en 1991 : pour ceux qui ont un minimum de mémoire – ou de culture metallique –, ils se souviendront aisément des petites pépites qu’ont pu être « You can’t have it all » (1985) à la pochette ravageuse mettant en scène un clone de Maïté en porte-jarretelles posant lascivement sur une Rolls Royce, « Stick it out » (1987), l’excellent « Angst » (1988) ou le plus anecdotique « Slaphead » (1990).
Chrome Molly, d’ailleurs, splittera l’année suivant cet album.
C’est en 2010 que Nick Wastell et Steve Hawkins, respectivement le bassiste et le chanteur originels de Chrome Molly décident de repartir avec Greg Ellis (ex-Blade Runner) à la batterie et John Antcliffe (ex-Blitzkrieg) aux six cordes et se reformer à l’occasion de leur 30e anniversaire en 2011.
Fan depuis toujours du groupe et du genre qu’il propose, c’est non sans une certaine excitation que je colle la galette dans le lecteur, sentant que le revival eighties que Chrome Molly va me proposer me donnera une nouvelle fois un plaisir certain, à l’instar de leur trois premières réalisations.
Bon, ok, il n’y a pas erreur sur la marchandise : une nouvelle fois, on a droit à un bon compromis entre Def Leppard époque pré-« Hysteria », Saxon, Dokken voire Aerosmith, Mötley Crüe ou Whitesnake.
Rien que ça, me direz-vous, en rajoutant « Pfff, ce Metalfreak, encore en train de chercher à rivaliser avec le Bescherelle pour le concours de superlatifs ».
Oui mais non !
En effet, si « Gunpowder diplomacy » est un bon – voire très bon – album, il n’en demeure pas moins si transcendant au point de crier au génie : tout ceci a déjà été fait, vu et entendu maintes et maintes fois et fait que, pour l’effet de surprise, on restera quelque peu sur notre faim.
Ajoutez à cela que Steve Hawkins, bon chanteur au demeurant, se contente du service minimum en manquant quelque peu de puissance vocale sur certains titres (« Clean outta luck », « All in my mind » ou « Complicated »), on comprendra qu’il résidera à la fin de l’écoute de l’album un je-ne-sais-quoi qui nous laisse quelque peu sur notre faim.
Mais bon, passons, c’est vraiment histoire de faire son critique de base en se collant un semblant d’érection lorsqu’on trouve un acarien quand on cherche la petite bête.
En clair, rien de bien méchant, mais le lecteur voulant à tout prix trouver l’album de l’année peut passer à une autre chronique !
Car oui, ce Chrome Molly cuvée 2013 nous offre son lot de bons, voire d’excellents titres, bien calibrés pour la bande FM, à l’instar d’un « Short sharp shock » qui aurait pu avoir sa place sur les premiers albums de Saxon, « Stop love », « Corporation fear », « Bulletproof », « Clean outta luck », « Billion dollar heart attack » ou « Supercharger » qui sont de véritable petites pépites Hard Rock bien old school comme-il-faut, ou encore un petit « All in my mind », sorte de pseudo ballade qui aurait pu se retrouver sur un album de Guns ‘n’ Roses, toutes proportions gardées !
Non seulement « Gunpowder diplomacy » (pfiouuu, chiant à écrire, ce titre, vive le copier-coller) nous gratifie de bons petits brûlots de la grande époque du Hard Rock à rendre nostalgique n’importe quel hardrocker quarantenaire voire cinquantenaire, mais en plus John Antcliffe nous sert des petits soli pas piqués des vers un peu partout : bon, ok, si on ne va pas s’éterniser sur celui de « Billion dollar heart attack » largement en dedans par rapport aux autres, mais que dire de ceux de « Clean outta luck » ou « TV cops » ?
Quelques refrains efficaces aussi, comme sur l’entraînant « Bulletproof », « Corporation fear » ou « Short sharp shock », mais dans l’ensemble malgré tout, aucun titre qui nous fait crier au génie : les morceaux bien pêchus et rentre-dedans faisant cruellement défaut, l’ensemble restant peu ou prou dans le mid-tempo.
Bon album certes, mais sans plus, qu’on ressortira une fois de temps en temps, juste histoire de passer 45 minutes pas déplaisantes mais pas exceptionnelles non plus, malgré une production aux petits oignons.
Toutefois, Chrome Molly s’en tire avec les honneurs, du moins chez les fans du groupe.
Site officiel : http://www.chromemolly.com/
Twitter : http://twitter.com/ChromeMolly
Facebook : http://www.facebook.com/chromemollyUK
- Tracklist :
- 1. Corporation Fear
- 2. TV Cops
- 3. Stop Love !
- 4. Short Sharp Shock
- 5. Clean Outta Luck
- 6. Supercharged
- 7. Complicated
- 8. All In My Mind
- 9. Billion Dollar Heart Attack
- 10. Bulletproof
- 11. The Runner
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