Line-up sur cet Album
Cédric Oleon : chant Fabrice Jacquet : Guitare Pierre Librini : Guitare Christophe Bodin : batterie Stéphane Barrier : Basse
Style:
Prog/Rock/metalDate de sortie:
09 Novembre 2010Label:
The Laser’s EdgeNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 6,5 / 10
Trois ans après un remarquable et sublime premier opus dénommé « Innocence », sorti fin 2008 et que j’avais eu un grand plaisir à chroniquer, les clermontois de CloverSeeds sont de retour. Si l’offrande initiale avait un petit coté terroir « made In France » et à l’époque distribuée par notre Pervade Productions national, « The Opening » tablera d’emblée sur une dimension supérieure. A l’image de l’artwork travaillé et recherché de Stan-W-Decker, ce second jet semble disposer de moyens beaucoup plus importants, visant à atteindre un auditoire plus conséquent. En attesteront d’ailleurs la production, délivrée certes par le groupe, mais sur laquelle ont officié à la fois le Christian « Moos » Moschus d’Everon pour le mixage (comme sur les trois derniers albums des belges d’Ancien Rites), et la pointure internationale Bob Katz pour le mastering. Ajoutez à cela une diffusion outre Atlantique par le label américain « The Laser’s Edge », concurrent de Progrock Records, et vous saisirez du doigt que CloverSeeds ne joue plus dans la cour des petits… Mais s’essaie à se coltiner aux grands !
Une constante sera d’ailleurs que le son du combo s’est épaissi, s’est nappé d’une emphase grandiloquente collant parfaitement à la musicalité de nos hexagonaux. Les lignes de basse se révéleront ainsi par exemple plus saillantes, plus drues et incisives comme sur l’ «Over Camellia » d’ouverture ou le titre éponyme à l’album. Une puissance de feu accrue se révélant sur mesure et au service de tempos plus Rock et moins Prog. La musicalité des cinq auvergnats n’évoluant cependant que sensiblement par rapport à l’ « Innocence » initiale, les références à leur accoler resteront donc les mêmes ; à savoir des Porcupine Tree par exemple, mais aussi des Muse, Klimt 1918 (pour le spleen, les jeux d’ombres et de lumières auditifs), voir des Coldplay à ‘image du « Enough » de clôture. Des comparaisons soutenues sans rougir et d’autant plus aisément que les crédos mélancoliques et nostalgiques assénés continuellement profitent d’un atout majeur. Celui du grain de voix d’un Cédric Oleon en parfaite adéquation avec les ambiances voulues et souhaitées par les compositions de CloverSeeds.
Romantiques, évanescents, délétères, ambiants, -voir dark ou cold-, les titres délivrés par le panel usité feront majoritairement mouche tels le « Over Camellia » précité ou des « Flowers » insidieuses. Mais à contrario on évoluera somme toute dans une forme relative d’itérations que la seule originalité d’un « Higher » ne permettra pas de rompre outre mesure. On naviguera ainsi continuellement dans l’agrément certes, mais au final on ne pourra s’éviter la comparaison avec la grandeur majestueuse de certains titres qui nous avaient « skotchés »dans le premier opus. Les mélopées divines à la « Beside », « Bunkers And Cathedral » ou autres « Town » et « Innocence » ne trouvent ici qu’alternativement des échos qualitatifs similaires. Au final, « The Opening » manquera à mon sens d’ « Highlights » et ne s’affichera pas comme l’album de la confirmation. Peut-être en attendions nous trop, peut-être est-ce du à la disparition de l’effet de surprise, quoiqu’il en soit la finalité de cette seconde offrande se complait dans une légère et relative déception.
Myspace : http://www.myspace.com/cloverseeds
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