Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

“Euh, quoi d’neuf, rocker ?”, disait le petit lapin en (c)rockant sa carotte.
Il ne faut pas être très fin observateur pour se rendre compte que chacune des cinq artistes qui composent Cobra Spell aurait eu sa place en page centrale du magazine au petit lapin rose cher à Hugh Hefner… d’où la mention du Bugs Bunny lagomorphe mentionné en introduction.
En plus, quand on écoute les lyrics et qu’on visualise les clips de ce groupe Néerlandais désormais 100% féminin, il y a de quoi faire rougir les scénaristes de films à caractère affectueux !

Difficile de savoir si le fait d’avoir échangé tous les mâles qui sont passés dans le groupe par le passé, dont les noms et les interventions se trouvent encore sur les deux EP “Love Venom” (2020) et “Anthems of the night” (2022), est une pure opération marketing ou non (et on s’en fout, la musique proposée est excellente), mais il faut reconnaître que les remaniements de line up qui ont donné la formation actuelle font des merveilles.
C’est en 2022 que sont venues la chanteuse Kris Vega (Born in Exile, Serapis Project, Uneven Frame) et la deuxième guitariste Noelle Dos Anjos (Nungara, ex-Alkoholika) puis, l’année suivante, la batteuse Hale Naphtha (Searching Out Solutions, ex-Tales of Arken) et la bassiste à la chevelure la plus impressionnante du circuit Roxana Herrera (ex-Arastral, ex-Endernity, ex-Gillman).

C’est que le quintet se a joue dans un bon compromis entre hard rock, sleaze glam et heavy metal, et le tout dans une attitude sex & rock ‘n’ roll tout ce qu’il y a d’old school : les années 80 nous avaient accouché de Rock Goddess ou Girlschool, le début des années 90 nous a collé Cycle Sluts From Hell, Phantom Blue ou Vixen dans la figure, les années 2000 avec Crucified Barbara, place désormais à Cobra Spell, tout en charme, en (hard) rock et en provocations sensuelles.
Et surtout, à l’écoute de ce “666” qui a tout de l’album référentiel dans le genre, on sent qu’on n’a pas fini de les entendre et, espérons, de les voir.

La guitariste Sonia Núria Carolina Nusselder Fontes de Albornoz – on va se contenter de dire Sonia Anubis, pour le coup (ex-Burning Witches, ex-Crypta, ex-Ecocide, ex-Jackal, ex-Sepiroth, ex-Ursinne, ex-Shade of Hatred, ex-Deamension) –, dernière musicienne de la formation originelle, nous montre une nouvelle facette de ses talents en se montrant un pure maîtresse à riffer et à nous coller des soli impeccable plus axé hard rock. Son jeu tout en sobriété sur la ballade “Fly away” est à nous donner des frissons de plaisir.

Et sur ces douze titres (dont une intro et un interlude), c’est un festival de compositions accrocheuses, aux refrains et couplets souvent imparables (“You’re a cheater” en tête, mais aussi “S.E.X.”, “Bad girl crew”, “The devil inside of me”, “Love = Love”, “Warrior from Hell” ou le pluis nerveux et heavy “Love crime”) qui au final nous font passer 49 minutes d’un pur moment de rock ‘n’ roll en très agréable compagnie. Vivement une date en France, les objectifs de mon appareil photos sont déjà en alerte !

Indispensable !

Tracklist :

1. 666 (Instrumental) (1:07)
2. S.E.X. (4:38)
3. Satan Is a Woman (5:20)
4. Hotline 666 (0:44)
5. Bad Girl Crew (4:30)
6. The Devil Inside of Me (4:32)
7. Fly Away (5:16)
8. Love = Love (4:48)
9. Love Crime (4:50)
10. Warrior from Hell (4:41)
11. You’re a Cheater (3:41)
12. High on Love (5:17)

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