Note du SoilChroniqueur (?) : ?/10

Communic est un groupe norvégien formé depuis 2003. Payment of existence est leur 3eme album, en 5 ans on peut dire que les gars sont productifs. Et progressifs… attention, je préviens tout de suite les fans de prog conventionnel, le style de Communic n’est pas du tout dans la lignée des Dream, Symphony etc. Quand je dis progressif, c’est pour dire qu’en 3 albums, il y a eu une nette évolution musicale, passant du heavy trash basique à quelque chose de franchement plus poussé et plus original. Un mélange de trash, une bonne poignée de prog et une pincée de symphonique… Autant dire que cet album est attendu au tournant…

On se mange une bonne tarte dès le premier morceau, On ancient ground. De gros riffs bien gras, une rythmique bien saucée loin du 4/4 habituel, et une voix bien en place dans la lignée Bruce & co. Et recouvrant le tout, une nappe symphonique qui nous met tout de suite dans l’ambiance.

Ton bien heavy comme on les aime, The abandonned one paraît dans la même veine que le morceau d’ouverture, mais se distincte par un rythme plus saccadé, et une atmosphère plus sombre et triste. L’arrangement est bien fichu, et on a du mal à imaginer qu’ils ne sont que trois.

Changement de décors, une jolie mélodie plutôt pop rock introduit Becoming of man, et on comprend mieux ici le côté symphonique et progressif. Ce morceau est très puissant, et quand la batterie s’emballe, on est tout de suite entraîné la où le groupe veut nous emmener. Ou ça ? Dans un monde déchiré et torturé, mais qui ne paraît pas sans issu.

Je n’ai pas encore parlé de la technique. Rien de très compliqué, mais une maîtrise parfaite de leurs instrus, ça c’est sur. Et une ouverture musicale, qui s’entend clairement sur Payment of Existence, le titre éponyme de l’album. Même si certaines progressions ont déjà été entendue, on est plutôt curieux de savoir ce qui va venir après.

Through the Labyrinth of years est le morceau le plus court du skeud (5’46 arf). Mais pas le plus inintéressant. Oddleif change un peu sa manière de chanter, et on apprécie les jeux de guitares qui parsèment le morceaux ci et la et l’énergie qui se dégage tout le long. Une petite interlude coupe agréablement le morceau en deux.

Longue intro instrumentale, c’est sympa, la structure est bien trouvée, on entend mieux la basse ! et la mélodie, très métal comme on l’aime. Raven’s Cry est plus posée, et met à profit un de leur truc préféré, c’est à dire de la double pédale sur une rythmique lente, qui nous écarte d’un slow classique.

Et ça s’everve de nouveau avec Unpredictables of life, morceau rapide qui retrouve un côté heavy présent au début de l’album. On sent également quelques idées piquées au death. Rien à dire, le batteur est assez impressionnant. Et le chanteur se lâche bien aussi.

On arrive à la fin. Forcement, ils ne pouvaient pas finir sur un morceau gentillet, non, voyons….Stone Carved Eyes alterne les passages rapides et lents, avec un son bien plus trash que sur le reste de l’album. Un des morceaux les plus aboutis pour ma part.

Bon, la tarte était très, très bonne. Un peu trop chargée peut être (les arrangements sont bons, mais on se perd parfois dans les multiples sons), et avec un petit goût de déjà entendu. Mais la recette est bien réussie, les différents ingrédients (trash, heavy, sympho, prog) sont bien dosés et on a envie de partager ça en communauté (un excellent groupe de live sans discussion).La production est sans bavure, et peut sans doute permettre à Communic d’exploiter encore plus leur talent à l’étranger

Tracklist :

1 On ancient ground (8:44)
2 The abandoned one (8:45)
3 Becoming of man (7:54)
4 Payment of existence (7:32)
5 Through the labyrinth of years (5:39)
6 Raven’s cry (8:18)
7 Unpredictables of life (6:39)
8 Stone carved eyes (9:11)

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