Note du SoilChroniqueur (Arno): 10/10

Si, par je ne sais quel hasard, l’on me demandait de désigner un jour férié en l’honneur du Heavy Métal, c’est sans hésitation aucune que je choisirai le 13 mai, date de sortie de ce que j’ai tendance à considérer comme l’un des meilleurs albums de Métal du vingtième siècle : The Fragile Art Of Existence.

Je ne vais pas en faire des tonnes sur ce disque, beaucoup de choses ont déjà été dites, notamment sur le grand respect de Chuck Schuldiner pour la scène française des années 80, cette passion s’incarnant idéalement dans le chant puissant et émotif de Tim Aymar, mais il faut quand même énumérer rapidement les mérites de ces huit compositions incontournables.

Déjà, il y a la patte unique de Chuck et son sens unique du riff, de l’harmonie, de la mélodie. Au fond, The Fragile Art Of Existence est un album de Death avec un chant clair, très proche de The Sound Of Perseverance. Ensuite, il y a le talent de l’ensemble de la formation, notamment Steve DiGiorgio qui nous régale de son jeu incomparable (« What If… ?), à la fois fin, puissant et technique. Enfin, il y a la qualité inégalable des chansons, émouvantes comme le Heavy Métal ne l’est que trop peu souvent, obnubilé qu’il est par la course à la performance, à celui qui chantera le plus aigu, à qui jouera le plus vite ou à qui sera le plus épique, perdant de vue l’élément primordial de la musique : l’émotion

Je ne saurais trop recommander cette galette à ceux qui n’aiment pas Death car c’est un point d’entrée idéal pour bien comprendre toute la finesse et l’intelligence de Chuck Schuldiner. Un disque énorme qui n’en finit pas de me régaler : la très grande Classe.

Tracklist :
1 : Consumed
2 : Breaking The Broken
3 : Expect The Unexpected
4 : What If…?
5 : When The Link Becomes Missing
6 : Believe
7 : Cut Down
8 : The Fragile Art Of Existence

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