Line-up sur cet Album
- Gilles Chevalier - Batterie
- Judge Fredd - Guitares, Chant
- Jean-Marc Palma - Basse, Chant.
Style:
Blues / RockDate de sortie:
Novembre 2013Label:
AutoproductionNote du Soilchroniqueur (MetalFreak):9/10
Des surprises comme celles là dans ma boîte aux lettres, j’en veux bien tous les jours. La vache, quelle claque !
Avant d’ouvrir l’enveloppe, j’ignorais jusqu’à l’existence de ce trio. Un petit digipack relativement sobre, qui ne donne pas beaucoup d’infos, de photos et de paroles, ça laisse la place à bien des surprises. Et il faut que je reconnaisse que, depuis que j’ai inséré le CD dans le lecteur, il ne l’a pas quitté : voilà deux jours que j’écoute ce « #2 » en boucle.
En neuf titres, cet album revisite de façon admirable le (hard) rock bluesy des années 70 et c’est une monstrueuse baffe : il n’y a pas un titre en dessous de l’autre : « #2 » se veut varié, accrocheur, transpire le bon vieux rock ‘n’ roll imbibé de whisky à s’écouter lors d’une virée en moto avec les Sons Of Anarchy ou lors d’un tri sur la route 66.
Formé en 2010, ce jeune groupe est pourtant l’addition de talents qui ont un sacré CV derrière eux : Judge Fredd et Gilles Chevalier, respectivement guitariste et batteur du trio, ont joué ensemble pendant presque vingt ans dans d’autres formations et sont rejoints par un vieux de la vieille JM Palma qui aura martyrisé sa basse pendant plus de vingt ans dans bon nombre de formations. Avec un tel background de la part de musiciens amoureux de la musique des années 70, le mélange ne pouvait qu’être excellent.
Et « #2 » tient ses promesses. D’entrée, « We’re back » pose les jalons : gros rock bien boogie que n’aurait pas renié un Status Quo de l’époque seventies, le genre de titre qui aurait bien pu devenir un hit s’il avait été écrit quarante années plus tôt. Ça suinte le bon gros rock, celui qui porte un énorme « R », avec un refrain à chanter pendant les concerts et un solo aux petits oignons de Judge Fredd.
« Monkeys n’ donkeys » entretient ce côté Quo et le brutal enchaînement sans la moindre transition au plus bluesy « Mistakes » qui se veut un parfait hommage à ZZTop époque « Tres hombres » nous plonge dans un revival touchant : car si hommage il y a, en aucun cas on ne parlera de plagiat : Cour Supreme revisite à sa sauce cette époque bénie des bikers et le talent de composition combiné à la maîtrise des instruments forme cette recette proche de la perfection.
Plus enlevé, « My dog », déjà présent sur « #1 » et réarrangé pour l’occasion, revient dans un boogie rock proche de la bande à Rossi avec à nouveau son couplet / refrain imparable et des parties instrumentales sublimes : encore un titre à se délecter en concert.
Le plus calme « So many times » me fait penser aux passages les plus bluesy de Great White avec un chant proche de Jack Russel : ce titre regorge d’un feeling impressionnant et est assurément un des très grands moments de l’album. Encore une fois, les parties instrumentales proposent un break sur lequel les musiciens s’en donnent à cœur joie : le genre de titre qui peut laisser la place à des parties improvisées en concert. « Magic come » reste dans un low tempo tout en émotion également, on surfe entre un AC/DC époque « Ride on » et Bad Co : le refrain est d’une pure beauté et les riffs laissent transparaître un feeling auquel il est difficile de rester insensible.
Après ces deux titres d’une beauté intrinsèque réelle, retour au boogie très Quo avec « Nothing to lose » avant le morceau qui pour moi est le plus grand moment de l’album. « Runnin’ on the highway », comme « My dog » déjà présent sur « #1 », est juste énorme. Croisement entre Steppenwolf et Ted Nugent, ce titre a tout de l’hymne bluesy par excellence. Commençant calmement avec le chant sur fond d’accords bluesy, le titre continue sur des gros riffs, sur un low tempo tout en puissance magnifié par la slide du guitariste. Et là, on prend une grosse claque, de celle qui pique pendant un long moment, le genre de morceau qu’on se repasse en boucle, volume à fond, dans l’autoradio : impossible de ne pas chanter le refrain en cœur en tapant la mesure du pied. Si « It ain’t easy » revient dans ce que Cour Supreme a fait précédemment avec un titre bien boogie, le final se veut grandiose avec l’acoustique « Heaven on Earth ».
Contraste saisissant entre les huit premiers titres électriques bourrés de puissance et cette ballade acoustique de toute beauté, clôturant de façon superbe cet album.
Alors oui, avec « #2 », Cour Supreme nous fait passer un moment de plaisir intense avec son rock fortement influencé par les Steppenwolf, ZZTop, Status Quo et autres AC/DC et Bad Co.
Un véritable must du genre pour cet album autoproduit.
La claque du moment !
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Tracklist :
1. We’re Back
2. Monkeys n’ Donkeys / Mistakes
3. My Dog
4. So Many Times
5. Magic Come
6. Nothing to Lose
7. Runnin’ on the Higway
8. It ain’t Easy
9. Heaven on Earth
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