Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

On prend les mêmes et on recommence : il y a quatre ans, j’avais dit tout le bien que je pensais de ce quatuor anglais composé de S. « Immolator of Sadistik Wrath » Vrath (guitares, chant), Suspiral (basse), Jesel « Heretic Blades » G. (batterie) et Mike « Obscenitor » Beonetleah (guitares) lors de la découverte de leur deuxième album The shackles of Mammon.
Depuis 2017, pas de grands changements sinon ce nouvel album qui nous propose sept nouveaux (longs) titres pour 41 minutes d’un black / thrash metal des plus dévastateurs !

Pour y aller directement, les quatre de Craven Idol reprend les choses là où ils les avaient laissées au précédent album en peaufinant leur musique.
Les cinq premiers titres, oscillant entre quatre et cinq minutes, restent dans cette mouvance propre à des formations comme Nifleheim ou Deströyer 666 avec un côté intense remarquable : ça riffe de partout, ça envoie de la guitare à s’en transformer les doigts en viande hachée, le batteur semble avoir plusieurs bras et le chanteur se montre particulièrement possédé dans un registre criard et déchirant.
Les titres s’enchaînent méchamment sans laisser de temps à l’auditeur de souffler, tout au plus celui pour lui de gueuler un “putain c’est bon ça” lors du blanc raccourci entre les morceaux.
C’est sur que ce prendre d’affilée des “Venomous rites”, “The wrath of Typhon”, “Iron age of devastation”, “Even the demons…” et surtout “Forked tongues” laisse des traces tant dans l’esprit de l’auditeur que dans ses cervicales.

C’est que ça tabasse sévère, chez Craven Idol.
Et les mecs, ils ont de la bouteille, en matière de metal extreme, eux qui viennent de formations diverses et notamment pour les trois quarts des blackeux de Crom Dubh.
Donc inutile de tenter d’essayer de leurs donner des leçon de brutalité : de toutes façons, dès les premières secondes du premier titre, ils mettent tout le monde d’accord… du moins les adorateurs du genre !

C’est après ces cinq torpilles que le quatuor nous gratifie de deux titres de plus de neuf minutes.
Avec “Deify the stormgod”, Craven Idol nous rappelle qu’en son temps, Bathory était capable de nous pondre des plus mid tempo “Enter the eternal fire” au milieu des “Massacre” ou autre “Chariots of fire” d’une violence hors norme.
Ici aussi, ça se la joue un temps plus heavy avant que le naturel ne revienne au galop et que les gaillards nous renvoient du blast bien violent alternés avec des passages plus solennels.

Et en guise de final, “The Gods have left us for dead” nous propose une première partie qui monte tout doucement en puissance avant que la rage contenue n’explose d’un coup lors d’une accélération à couper le souffle.
Plus épique et ne refusant pas quelques choeurs virils, ce dernier titre achève en beauté un album sans faille et même sa production, un rien brouillonne, en fait sa force.
Intense, brutale mais ne se refusant pas des passages mélodique, la musique de Craven Idol se veut plus riche qu’on ne le pense et plusieurs écoutes ne sont pas inutiles pour y entendre toutes les petites subtilités.

Superbe album qui me fait encore plus regrettER de les avoir loupés lorsqu’ils sont passés en première partie de Mystifier au Brin de Zinc de Chambéry en 2018 !

Tracklist :

1. Venomous Rites (4:15)
2. The Wrath of Typhon (3:55)
3. Iron Age of Devastation (3:58)
4. Even the Demons (5:26)
5. Forked Tongues (5:21)
6. Deify the Stormgod (9:23)
7. The Gods Have Left Us For Dead (9:06)

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Chronique “The Shackles of Mammon”