Line-up sur cet Album
• Antonio Pecere : Chant
• Dario Beretta : Guitare, Backing vocals
• Marco Rusconi : Guitare
• Emanuele Laghi : Claviers
• Alessandro Reggiani Romagnoli : Basse
• Luca Lucchini : Batterie
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
31 Mars 2017Label:
Punishment 18 Records
Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7.5/10
J’ai beaucoup de tendresse pour les anciens… Je ne parle pas des Grands Anciens – qui n’en aurait pas ? – mais pour nos aïeux. On s’émerveille toujours à écouter pépé raconter ses faits d’armes d’une guerre qu’on ne se souhaite pas, pas davantage qu’à nos gosses, ou mémé radoter des « de mon temps, blablabla »… Et puis je me dis qu’à un moment plus ou moins proche – le moins tôt possible quand même – on sera à leur place, à radoter également… Parmi ceux-ci, il y a ceux qui vivent toujours leur guerre et refusent de parler en « de mon temps » mais en « maintenant »… et on se dit des fois intérieurement : « mais ta gueule, mémé/pépé ! » Et puis je me dis aussi que, passé une vie à tafer et vivre ses guerres, on risque de s’emmerder sévère quand l’heure de la retraite sera venue, et qu’on cherchera aussi à « rester jeune »… Allez, les p’tits graisseux, chronique du deuxième album, Chronicles of an undead Hunter, de Crimson Dawn, tout de suite !
Ne changez pas de page, vous n’avez pas atterri sur le blog de Radio Nostalgie, même si niveau musical, on s’approche d’un temps que les moins de vingt ans n’ont pas pu connaitre. Et paradoxalement, ce ne sont pas des « ieuv’ » qui sont les auteurs de cet opus qu’on pourrait pourtant situer dans les balbutiements du petit enfant Heavy Metal qui fait « à dada » sur les genoux cagneux du grand-père Hard Rock mélodique… Un peu trop peut-être, la similitude, car si ça sonne comme une sorte d’hommage au Heavy à papa – voire papy maintenant – avec ses riffs « classiques », son orgue Hammond en nappes ou en jeu lead (sur « Dark Ride ») face au stéréotypique solo de gratte (et un soupçon de piano pour rester dans le mélodique), le mimétisme sonore est poussé assez loin pour aller même dans la fausseté… Alors oui, c’était un peu le truc des Black Sabbath en Grands Anciens maléfiques (on se souviendra qu’Ozzy ne décapitait pas que des chauves-souris et des colombes en étant bourré, mais aussi le respect et la justesse des chœurs mystiques qu’ils voulaient entonner, et pas que maintenant qu’il s’est fourvoyé en « fucks » divers dans une daube de téléréalité le faisant passer pour un putain de vieux sénile) mais on en vient à se demander si le vice n’a pas été poussé trop loin sur « The Suffering » qui porte tellement bien son nom que c’était mon état suite au grincements de dents et saignements d’oreilles en les posant sur ses chœurs diablement atonaux – entendez par là « totalement à coté de la plaque ». Quitte à rester dans les références, autant évoquer de suite le second chanteur de Black Sab’, Dio, le « pépé Ronnie », auquel le timbre d’Antonio Pecere, chanteur du sextet italien, fait ponctuellement penser.
Dans la vallée de l’ombre et de la mort, je ne crains aucun mal, quel que soit mon berger, et même à l’approche de celle du Heavy à l’ancyaine – car oui, au bout d’un moment, on se dira bien et admettra qu’on en a fait le tour, même si certains se mettent des œillères en se bouchant les oreilles et braillant des « naaaan naaan nan naaaan, c’est même po vrai, d’abeur ! » Mais ceci fait-il de Chronicles of an undead Hunter une immonde bouse mal foutue ? Non, respectons nos vieux, même ceux qui vous pourrissent la journée en étant sur la même file que vous, celle de la nationale avec une putain de ligne blanche ou celle de la caisse que vous pensiez plus rapide (la loi de Murphy nous rattrape toujours). Et la qualité principale de cet album est son respect, même naïf, justement. Si ça parait désuet par rapport à tout ce qui peut être pondu actuellement, et si on fait abstraction de la répulsion passée « The Suffering », on prend plaisir à retomber dans notre enfance bercée au Heavy bien lourd avec un chanteur digne du joueur de flûte de Hamelin, allégorie d’autant plus valide quand l’introduction veut nous emmener dans un univers enfantin qui tourne au malsain… Que du bonheur pour qui est bercé par les ténèbres !
Un album qui respire davantage la Téna que la fraicheur d’une Pampers toute neuve, mais qui contient cependant son lot de charme d’antan.
A écouter en se tapant un bâton de berger (parce qu’il n’y a pas d’âge pour s’en manger… enfin sauf si vous n’avez plus suffisamment de dents dedans).
Tracklist:
1. Twilight of the wandering Souls [Intro] (1:28)
2. Eternal is the Dark (5:03)
3. Neverending Rain (3:36)
4. The Suffering (6:00)
5. The Skeleton Key (4:32)
6. Gaze of the Scarecrow (7:26)
7. Dark Ride (7:09)
8. Checkmate in red (5:26)
9. To live is to grieve (6:19)
Facebook: https://www.facebook.com/Crimsondawndoom/
Bandcamp: https://crimsondawndoom.bandcamp.com/
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