Line-up sur cet Album
- Guillaume: Guitares
- Thomas: Batterie
- Jimmy: Basse
- Alexandru : Chant
Style:
Punk/Rock/Stoner/MetalDate de sortie:
2012Label:
Guerilla Asso/Musical BridgeNote de la Soilchroniqueuse (Son) : 9/10
Et bien c’est exactement le contraire qui s’est passé avec Crossing the Rubicon. Les temps ont changé me direz vous : et oui, mais ce qui est rassurant, c’est que ca marche aussi dans l’autre sens. En cette douce soirée de mars 2012, j’avais porté toute mon attention sur Memory of a dead man et Hypno5e qui passaient au Glaz’art. Le premier groupe m’était complètement inconnu, et arrivant franchement en retard à cette soirée, je m’étais dis tant pis, on verra une autre fois.
Sauf que cette autre fois n’a toujours pas eu lieu, et que finalement lorsque je suis arrivée ce fameux groupe jouait encore. Crossing the Rubicon : mesdames et messieurs, retenez bien ce nom ; Ou comment un groupe a réussi en trois titres à me donner envie d’aller explorer le schmilblick plus en profondeur. Le show à peine fini, j’ai agressé le chanteur, filé ma carte, et quelques semaines plus tard j’ai reçu Definitely Deaf, deuxième opus du groupe, dont certains morceaux vont finir sur la webradio de Soil.
Crossing the Rubicon, c’est un concentré de rage dans une atmosphère tantôt enjouée, tantôt énervée, multipliant les expériences sensorielles à l’infini autant en live qu’avec une chaine Hi Fi. Le son énorme et chaud que j’ai entendu au Glaz’art, je l’ai clairement retrouvé sur ce Definitely Deaf, et ce n’était pas forcément gagné d’avance. Et puis, surtout, l’énergie, l’énergie ! C’est presque à croire qu’ils ont des doubles en version minipouces qui envahissent le support utilisé dès que le bouton play est poussé. Oui, quand j’écoute des titres comme Meatwagon ou Porn Unicorn, j’ai vraiment l’impression qu’ils sont présents dans la pièce.
Musicalement, le quatuor joue avec les esprits du punk, du stoner, du néo, de la fusion avec une facilité tellement déconcertante… c’est simple, chaque morceau est une surprise qu’on déguste avec plus ou moins de rapidité en fonction des affinités : les amateurs de stoner ambiant kifferont Vagineras et son intro trippante (ah le petit riff de basse, exquis !), ou bien l’envoutant Mysterious Fire, les enfants du punk énervé solliciteront plutôt Interspecies Intercourse, morceau hétéroclite et pour le coup totalement ambitieux, ou encore Porn Unicorn… Et ce n’est pas le changement de chanteur entre temps qui aura changé quelque chose.
Bref, vous l’aurez compris, avec Crossing the Rubicon, c’est du sérieux : du rock dans la plus pure des traditions bestiales avec un ingrédient spécial dont seul les musiciens connaissent le secret. Et c’est ca qui fait la différence ! Car on aurait pu les caser de suite dans un « encore un groupe de rock metal qui fait de la bouillie à coup de grosse prod »… on aurait pu oui…si on en était resté à l’écoute d’un seul morceau… Non, décidément, pas si en retard que ca, à cette soirée du mois de Mars…
Avec des tournées au Canada, au Japon (et aussi en France, tout de même), le groupe n’a pas à rougir d’une renommée grandissante, et même si la culture underground n’est pas la tasse de thé préférée des français, ca n’est pas une raison pour ne pas les soutenir. Moi des groupes comme ça, je veux en rencontrer pleins ! Enfin pas trop non plus, sinon, ca ne serait plus underground…
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