Note du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) :  9 / 10

Crypta, groupe brésilien, où l’on retrouve deux ex-Nervosa (Fernanda Lira et Luana Dametto), a sorti son premier album « Echoes of the soul » en 2021. Sur ce premier album,  c’étaient la Hollandaise Sonya Anubis et la Brésilienne Taina Bargamaschi qui officiaient à la guitare, mais entre temps, Sonya a quitté le navire. C’est une autre guitariste, la très talentueuse Jessica di Falchi, qui la remplace, à noter que la demoiselle joue aussi dans un tribute band féminin à Iron Maiden et un autre à Metallica.

C’est donc avec ce line-up stabilisé que le groupe nous propose son nouvel  album « Shades of sorrows » avec un total de treize titres pour 52 minutes de musique, ce qui est largement suffisant.

Quand on met le CD, on tombe directement sur la magnifique et sombre intro « The Afterrmath » entièrement jouée au au piano. Le très bon « Dark Clouds »   démarre  les hostilités brutales d’une manière plutôt carton et propose des moments plus mélodiques, avec des solos magnifiques signés Jessica di Falchi. « Stronghold » fait partie des morceaux à écouter en priorité sur ce nouveau, c’est bien rentre dedans avec un très bon niveau technique, certains moments peuvent faire penser à du Death période « Individual Thought Patterns » auquel on aurait ajouté quelques sonorités bien nordiques. Un autre titre aussi a retenu mon attention, « The Other Side of Anger », qui est aussi très bon, un peu dans le même esprit que « Stronghold » : il faut reconnaître que la cogneuse se débrouille très bien et propose des parties bien sympa à la batterie. «Trial of Traitors » ne fait pas non plus dans la finesse et là aussi on remarque pas mal d’influences du grand Chuck voire Morbid Angel tant les solos de Jessica peuvent nous faire penser à des gratteux comme James Murphy, ce qui est plutôt une belle référence.
« Agents of Chaos » aurait pu figurer sur l’album « Symbolic » de qui vous savez, et d’ailleurs par le côté technique bien présent, ça me fait penser aussi aux Allemands d’Obscura, voire Necrophagist, en quand même moins brutal.
Les autres titres sont tous bons et aucun n’est à jeter.

L’album se termine par une superbe outro au piano « The Closure » qui conclut de fort belle manière ce concept album tout droit sorti de l’esprit assez sombre de Fernanda. Je vous invite donc à bien lire les paroles pour bien comprendre le sujet abordé.
Cette deuxième offrande est bien produite, très sympa a écouter mais j’avoue, je préférais quand même l’illustration qui figurait sur le premier album du groupe, l’illustration ici pourrait faire penser à la série « La Servante Écarlate ».
N’hésitez pas à refaire une deuxième écoute directement après la première pour bien assimiler les compos qui ne sont pas dans le registre simplicité, efficacité : autant Gruesome pompe sans s’en cacher les trois premiers opus de Death mais Crypta s’inspire de Chuck en proposant quelque chose de plus personnel et en un poil plus complexe.
Vous aviez bien aimé le premier album alors vous pouvez foncez sur celui-là en espérant un prochain encore meilleur. Longue vie a Crypta, les filles, ne lâchez rien !!!

Tracklist :

1.The Aftermath (01:01)
2.Dark Clouds (04:06)
3.Poisonous Apathy (04:28)
4. The Outsider (05:29)
5.Stronghold (06:15)
6.The Other Side of Anger (04:23)
7.The Limbo (00:47)
8.Trial of Traitors (04:54)
9. Lullaby for the Forsaken (04:30)
10. Agents of Chaos (04:39)
11. Lift the Blindfold (04:29)
12. Lord of Ruins (05:14)
13. The Closure (00:40)

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