Line-up sur cet Album
- James Baragar - Batterie
- Vanessa Grossberndt – Chant, basse
- Brodie Wylie –Guitares
Style:
Death MetalDate de sortie:
22 février 2022Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8,5/10
Actif sur la scène death metal canadienne depuis 2015, la jeune formation Cultist sort une démo, Demo 2016 en…2016 je crois et enchaîne très vite avec un EP suivi d’un Split aux côtés d’Euthanized, groupe de black metal, canadien également. Cette fin février paraît leur premier album, Manic Despair, non signé à ce jour.
Cultist nous revisite le death metal floridien des années 90 et ce n’est pas le vieux bon riff obituaresque du début de « Manic Despair » qui démentira cette affirmation.
Les guitares sont accordées bas, saturées comme le faisaient Trevor Peres et James Murphy sur Cause of Death. Les riffs angoissants et grinçants à souhait sont répétés parfois à l’infini, ce qui achève de rendre l’ensemble malsain.
La basse domine et vole régulièrement la vedette comme sur « Locked in Time » où elle percute à t’en faire exploser la cage thoracique.
Nos canadiens ne se contentent pas de dépoussiérer le style comme déjà fait et refait par tant d’autres avant eux, ils modernisent leurs titres par l’ajout d’arrangements au synthé comme sur « Synaesthesia », qui n’est pas sans nous rappeler un autre groupe des âges d’or du registre : Nocturnus. La ressemblance est succincte, hein, ne t’attends pas non plus à une copie de « Lake of Fire », on en est quand même très loin. Il n’empêche que ces nappes de synthé posées par touches apportent un peu de fraîcheur à ce death primitif et dépouillé.
La batterie joue précisément les règles établies par le style, pas d’envolées scabreuses, juste quelques bons passages à la double grosse caisse qui érigent un mur de son infranchissable et retombent ensuite sur un mid musclé, voir un mid tout court.
La voix est décharnée, puissante et rageuse et notre frontwoman n’hésite pas à tomber dans les graves, histoire de montrer qu’elle a des…heu…une sacrée paire.
Quelques belles lignes techniques parsèment les breaks, comme sur « Locked in Time » par exemple, mais sans tomber dans la démonstration.
Les solos sont biens exécutés, parfois courts et dissonants, parfois hauts en couleur. Idem pour les riffs, de décrépis et poussifs, ils deviennent nettement plus aboutis en fin de titre.
Bon, t’as vu, il n’y a pas grand-chose de négatif qui ressort de Manic Despair, et s’il fallait trouver un point faible, ce serait l’essoufflement en fin d’album. On arrive à trouver un semblant de lassitude à partir de « Regression », il nous aurait fallu à ce moment précis un rebondissement. Je te l’accorde, pas de quoi jeter l’album aux oubliettes pour autant.
Culist se cherche sur ce Manic Despair en touchant un peu à tout pour moderniser un death metal crasseux sorti des marais floridiens. Cet album est à la portée des vieux grincheux et des plus jeunes qui peuvent s’adonner au registre en douceur.
Clairement un groupe à suivre.
Tracklist :
1. Manic Despair
2. Synaesthesia
3. Vicissitudes
4. Triumph
5. Missing a Soul
6. Locked in Time
7. Regression
8. Vexatious Seizures of Thought
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