Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

J’ai toujours dit que j’avais une grande tendresse pour la scène metal d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud, ne serait-ce que par leur attirance naturelle vers les sonorités old school de notre musique favorite.
Ici, on a droit au premier full length d’un quintet de Heredia (Costa Rica) formé en 2015, fort déjà d’un EP “Abismal speed metal” (2016) et d’un split avec Witchfuck (2017) auxquels on peut rajouter le single “Saturno devorador” (2015) et la demo “Desdoble” (2019).

Culto Negro, c’est speed, c’est même très speed. Avec une intensité à faire plaisir à tous les kids en recherche de tempos effrénés qui ne veulent surtout pas entendre parler de mid tempo.
Et en ça, les cinq Costariciens n’ont absolument pas l’intention de baisser un tant soit peu la garde !
Bourrinage, et pis c’est tout !
Mais attention, là où certains groupes ont tendance à confondre vitesse et précipitation, Culto Negro est d’une précision diabolique ! Et avec ce qu’il faut de technique pour être on ne peut plus crédible !
Une intro instrumentale de presque deux minutes donne de suite le ton : ça va TRÈS vite et ça met de suite dans l’ambiance.

Non seulement les deux gratteux se la jouent Lucky Luke du riff mais en plus sont d’une fluidité ahurissante : point de riffs saccadés façon thrash metal. Que nenni : du speed, du black, quelques relents punk, des influences heavy évidentes et un tout petit soupçon – mais alors petit – de death metal histoire d’épicer le tout et on a le cocktail !
Imaginons un brin Deströyer 666 qui rencontre Bütcher et ça donne une idée.
Le chant n’a rien de black : il est même relativement clair, un rien “evil” comme ils disent chez les spécialistes, un rien en retrait avec une petite réverb’ pour y donner encore plus de noirceur !
Ça hurle, ça crie, et en Espagnol s’il vous plait, le tout sur une musique hyper rapide, et l’ensemble est relativement homogène ! Mais le groupe y met une telle conviction qu’on ne voit pas le temps passer.
Et surtout, surtout, ça reste irrémédiablement old school.

La dose de sauvagerie et de férocité de cet automne !

Tracklist :

1. Espectro lunar (instrumental) (intro) (1:53)
2. Desdoble (2:52)
3. El quinto Angulo (2:53)
4. Verso adivinado (3:29)
5. Navajas, cadenas y espejos (3:39)
6. Rojo siniestro (3:58)
7. Caos o cosmos (4:03)
8. Salvajes destructores (3:44)
9. Violencia psicoactiva (4:29)
10. La larga marcha (5:30)
11. Desterrando a los oscurantistas (reprise Hermetica) (2:15)

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