Line-up sur cet Album
- Alexis - Batterie
- Hugo - Guitare
- Alex - Basse
- Dan - Chant
Style:
RockDate de sortie:
8 Septembre 2017Label:
Dooweet AgencyNote du SoilChroniqueur (Quantum) : 7/10
« Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude. » (Pablo Neruda)
Outre l’hommage que je rends à ma conjointe fan de Neruda, cette nouvelle ébauche a un gout de nouveauté puisque j’ai décidé de sortir de ma zone de confort (et donc de mes habitudes) pour écouter, découvrir et apporter une critique à un style dont je ne suis pas friand de base. Pour ce faire, je remercie Chris notre président bien-aimé (slurp) pour m’avoir conseillé ce CD qui sera le premier volet d’une trilogie de sentiers pas encore battus.
De qui parle-t-on donc ? Du groupe Daisy Driver, quatuor représentant la Lorraine et qui évolue dans un rock qui détone avec son ambivalence old school/moderne.
Il y a effectivement un mastering et un travail studio qui donnent un son très teinté de modernité et avec un soin apporté à la qualité du rendu, ce qui offre des morceaux agréables à écouter, propres, et surtout… « dans l’air du temps », j’ai envie d’écrire. Et pourtant, le style se prêterait plutôt à un son plus « maison », moins travaillé, presque grunge ! Donc, un ensemble vraiment intéressant d’un point de vue élaboration. Une peau neuve offerte au rock.
N’étant pas expert en la matière, je ne peux pas réellement apporter de comparatifs avec d’autres groupes de rock pur, mais mes esgourdes d’amateur se laissent volontiers entrainer dans les rythmiques puissantes. Les riffs me semblent un peu trop déjà faits mais, dans la globalité, le tout fonctionne bien. J’apprécie particulièrement la voix du chanteur, éraillée mais avec un coffre assez fort, qui me fait penser sur beaucoup de passages à Noir Désir par exemple.
De fait, ma description ne sera que succincte car je n’ai pas vraiment besoin de creuser davantage. Le groupe présente des morceaux bien construits, le son est impeccable… Bref, je n’ai pas matière à être tatillon sur ce CD. J’aime beaucoup la reprise de « Morgane de toi » de Renaud, moins celle de Marc Lavoine avec « Les yeux revolver » mais cela est juste dû à mes préférences pour le premier cité.
Ma plus grosse déception sur cet album tient uniquement à l’écriture des textes. Je me réjouissais de pouvoir faire la chronique d’un album écrit en français car c’est toujours un plaisir d’étudier notre belle langue de Molière et, en même temps, ce choix de demeurer francophone peut, si c’est mal fait, vite se retourner contre soi. Malheureusement, je dirais, c’est un peu ce qui s’est produit quand j’ai prêté une oreille attentive aux textes : en fait, je suis déçu parce que les thèmes et même – si on pousse le bouchon jusqu’à réciter les phrases – la tournure sont basiques. Voilà… simplement basiques ! Je n’arrive pas à détecter une once personnelle dans ces écrits alors que je sais pertinemment qu’il y en a ; c’est vraiment bizarre. Cela me fait un peu trop écho à une musique française qui tourne en rond autour des mêmes sujets, comme un colin-maillard avec le tournis après mais la sensation de malaise qui suit. Du coup, cela annihile un peu l’idée très positive que je me faisais du groupe. Dommage, vraiment.
Bon, soyons beaux joueurs et mettons de côté l’aspect personnel. Cette chronique ne restera pas dans les annales des longs pavés de bonnes intentions dithyrambiques. Je conclurai en disant que cet album plaira aux amateurs du genre à coup sûr puisqu’il m’a plu alors que je suis un padawan de méconnaissance dans la catégorie rock pur. Sauf si, comme moi, vous êtes regardant sur les textes et aimez l’originalité… Là, il vous faudra soit faire abstraction de ce détail, quoiqu’important, soit bêtement changer de voie.
Merci à vous les conducteurs de Daisy toutefois, pour ce rajeunissement de la scène rock française encore hantée par les groupes glorieux du passé ! Au même titre que le groupe Lily Wood and the Prick, je vous souhaite beaucoup de réussite dans la scène si commerciale de la musique française !
Tracklist :
1. Drowning (4:21)
2. De New York à Madrid (3:46)
3. Le cri du monde (3 :26)
4. Nulle part (3:37)
5. Blesse mon cœur (3 :41)
6. Morgane de toi (5 :23)
7. Mya (3 :15)
8. Tous les garçons (2 :59)
9. I love Paris (2:34)
10. On est tous (3:17)
11. Johnny Rodeo (2 :55)
12. Roxanne (4:01)
13. El Loco (2:22)
14. Elle a les yeux revolver (3:23)
15. Une rose, un espoir (3 :57)
Facebook : https://www.facebook.com/groupedaisydriver/
Laissez un commentaire