Damnationis – The Fallen Princess
Line-up sur cet Album
- Patrick Bresson – Chant
- Stéphane Leonardi - Guitares
- Jean-Philippe Piscione – Guitares
- Adrien Martin – Basse
- Jérémy Hubert – Batterie
- Cyrielle Mantini – Claviers
Style:
Black / Death MetalDate de sortie:
12 décembre 2023Label:
WormHoleDeathNote du SoilChroniqueur (VeninWeirdSide) : 7,5/10
Alors qu’on s’attend à écouter un album classique de blackened death metal mélodique « Classique », les lorrains de Damnationis nous introduisent dans « The Fallen Princess » en nous donnant finalement une sorte de marche impériale de l’empereur d’une minute.
Puis première « vraie » chanson « Dominus… Spiritus… Satanas… » qui commence par l’ensemble batterie/basse/guitares jouant un ensemble bien plus black métal que Death, avant que le chant de Patrick n’apparaisse pour bercer nos tympans (Chant que je définirais comme un mélange entre le grunt de 666 Torturer, ancien bassiste d’Arkhon Infaustus, avec une touche de Dani Filth sur certains passages, peut être des influences pour Patrick ?). Le refrain est simple : DOMINUS ! SPIRITUS ! SATANAS ! Refrain qui au passage termine les présentations du groupe puisque Cyrielle ajoute ses claviers, claviers qui introduisent le côté gothique et mythologique, influence du groupe dans son univers et l’écriture de ses paroles. Et même si les solos, au milieu de la chanson, de Stéphane Leonardi et Jean-Philippe Piscione (Guitares) ne sont pas très sollicitant au niveau de la main gauche, les deux montrent néanmoins un bon alternate picking.
Alors que la chanson se termine par une autre musique faisant penser à une marche de l’empereur avec Patrick qui nous crie longtemps et lentement le refrain énoncé précédemment, « Possession » démarre avec encore ces sons faisant penser à une musique de marche de l’empereur, nous confortant dans l’idée que toutes les chansons ou presque vont avoir soit au début soit à leur fin, cette musique donnant un côté très « droit ». Au milieu de la chanson, jouée en majeure partie en gamme pentatonique, un côté Atmosphérique notamment avec des violons nous est imposé vers le milieu de chanson mais ces violons et plus largement, les sons proposés par Cyrielle et ses claviers rendent le tout presque reposant, donnant même presque un côté « épique » si j’ose dire.
Si on poursuit, la troisième chanson « Satan Prophecy » est introduite par un presque triton (parce que c’est diabolique et black metal le triton n’est-ce pas) et une longue intro avant les 2 premiers couplets dont chaque ligne commence par « Time is coming…. ». Le temps est venu pour beaucoup de choses, y compris la puissance et le rapidité de la chanson…. Finalement c’est presque comme un rituel : Les deux premiers couplets servent à introduire et à commencer la cérémonie puis quand la chanson monte en puissance, le rituel commence et s’emballe, les claviers de Cyrielle rendant encore une fois le tout bien immersif.
Puis « Path to Hell » réintroduit les musiques style « Impérial » ou « marche de l’empereur » puis pendant un moment les guitares joue à leur tour cette mélodie, tout ça pendant presque 1 minute avant de lancer réellement la chanson dans un style de musique probablement influencé par le death Old School (Death, Morbid Angel…) finissant sur un gros Pig Squeal et un grunt bien crasseux de la part de Patrick.
« Robber of Dream » commence sur un long et rapide roulement de batterie, mettant ainsi en avant la technique de Jérémy Hubert. Ce morceau, malgré ses parties lourdes accentuées notamment par du palm mute au début du morceau, reste pour moi assez aérien et plus mélodique que les autres en particulier grâce ces parties de la chanson, entre 1:47 et 2:21 puis à nouveau entre 3:55 et 4:30 donnent un côté limite féérique (un rappel à la mythologie ?) et me faisant personnellement frissonner.
Enchaîne ensuite le titre éponyme de l’album « The Fallen Princess » qui délaisse le côté Death pour se rapprocher clairement d’un black métal, presque comme un Cradle Of Filth 2.0. La mélodie des guitares, la structure de la batterie, le chant paraissant plus aigu, tout est parfait. La cerise sur le gâteau, c’est ce discours de la princesse en question à la fin de la chanson (3:44) sur fond de choeurs clairs, limité opéra. Une belle façon de l’honorer.
On reste dans la vibe « Black » avec « God Is The Evil », qui commence avec des guitares cleans mais vite saturées. On a, pendant la première minute de la chanson, un tempo lent avant une sorte d’alternance entre lenteur (power chords longs, batterie lente) et rapidité (Blast beat de batterie, alternate picking des guitares). Bonus qui m’a fait sourire, c’est déjà rare d’entendre un « BLEGH ! » dans du black métal (Ce son est plûtot typique des styles finissant en « …Core ») mais en entendre 7 à la suite, chapeau ! C’est en plus bien intégré, ça ne choque pas. Le track se termine sur à nouveau des guitares cleans comme au début de la chanson, peut-être une sorte de « La Boucle est bouclée » ?
On arrive presque à la fin de cette album et cet avant-dernier morceau intitulé simplement « Damnationis », commence sur un piano bien mélancolique de 23 secondes avant de nous emporter sur un bon mélange Black/Death. Puis un peu de tapping a la guitare, technique qu’on avait pas encore eu l’occassion de découvrir dans cet album, apparaît a 2:28, d’abord plutôt puis accélerant à 2:49 jusqu’à 3:09. Puis, même mécanique que le morceau précédent, on réutilise le début de la chanson comme fin.
Le piano mélancolique revient donc pour conclure ce titre et nous faire basculer vers le dernier titre de cet album « Echoe of Azathoth » qui n’est finalement pas un vrai track mais plutôt une ultime « Marche de l’empereur » symbolisant peut-être la chute de la princesse.
Néanmoins je n’estime pas ce titre utile et finir sur « Damnationis » aurait je pense suffit, d’autant que les pianos à la fin représentent mieux le côte triste et « Chute » (s’il s’agit bel et bien de cette signification)
On a alors pour résumer un album sur le papier Blackened Death Metal, mais en réalité, j’estime meilleur de le classifier dans « Death Metal Symphonique », car il n’y a que 2 morceaux finalement « Pur Black » (The Fallen Princess et Gos Is the Evil) et le mélange Black/Death auquel on s’attend n’a finalement pour moi lieu qu’à la dernière chanson, laissant alors une grosse place au Death sur les autres tracks, et le côté symphonique aurait également pu être différemment démontré, ou en tout cas plus souvent illustré autrement qu’avec les claviers de Cyrielle. Et tous ces passages « Impériaux », que représentent-ils vraiment finalement ? Pourquoi les intégrer dans cet ordre précis ? Leur but ? Si musicalement et techniquement l’album reste agréable à écouter, autour de l’histoire racontée et de certaines mélodies utilisées, c’est parfois difficile de suivre et de se repérer.
Je reste donc légèrement sur ma faim mais maintenant tout de même que la découverte de ce groupe en ce qui me concerne reste quand même fort bonne.
Tracklist :
1. Melkor Melody (1:03)
2. Dominus… Spiritus… Satanas (4:47)
3. Possession (5:17)
4. Satan’s Prophecy (5:15)
5. Path to Hell (4:23)
6. Robber of Dream (5:13)
7. The Fallen Princess (4:14)
8. God is the Devil (4:30)
9. Damnationis (5:45)
10. Echoe of Azathoth (1:34)
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