Note du Soilchroniqueur (METALPSYCHOKILLER):
6 / 10

Depuis 1996 et bientôt une demi-douzaine d’albums, le métissé canadien joue de son sex-appeal pour s’essayer à conquérir par son Hard rock/Punky/Sleaze/Garage un public féminin axé sur le machisme et la symbolique présumée de performance physique de l’acte sexuel d’un coté. Et de l’autre une gente masculine se reconnaissant dans une virilité bestiale nuancée de misogynie ; ou charisme, indépendance et énergie brute semblent être synonymes de séduction assurée. Conviction et réalité profonde de l’entité Danko Jones ou « Faux semblants » mercantiles ? Etre ou paraitre ? « To be or not to be » ? Peu importera en fait sur le fond, puisque ce sera surtout sur la forme et notre ressenti auditif que se construira notre agrément sur ce B-Sides.

70 minutes et 27 plages dont certaines ne dépassant pas la minute trente, le tombeur de l’Ontario nous propose tout simplement un assemblage hétéroclite de « chutes studio » ou pièces rares ayant jalonnées cette première partie de carrière riches en évènements typiquement « Rock n’Roll, Man ». Forcément par une telle démarche, où se côtoient des titres composés entre 1997 et 2008, ne pouvait s’instaurer qu’une certaine impression de kaléidoscope dyslexique. Prenez en pour preuve par exemple à la fois le mixage et la production « Son » qui pourront tout aussi bien s’avérer excellents, et dans un autre temps crado et résolument « Garage ». Coté tracklist, l’effet mitigé sera dans la même veine qui verra le panel proposé flirter –occasionnellement- dans l’excellence avec « The Rules », « Drop Your Man » ou « Sex », voir « My Problems (Are Your Problems Now) » et délivrer un sympathique « The Return of Jackie and Judy » des Ramones ou un surprenant « Pump It Up » d’Elvis Costello. La tendance restera quand même engoncée dans le quelconque ou le second choix, quoique ne sombrant pas dans la litanie, mais persistant dans le dispensable. Les facettes grasses et couillues du style Danko resteront toujours en fil rouge conducteur ; mais le fils hybride de Jimmy Hendrix et Lenny Kravitz nous laisse ici foncièrement le cul entre deux chaises. Du DJ certes, mais pas du meilleur, loin s’en faut…

Au final, à moins que vous ne soyez un inconditionnel collectionneur du « Bad Boy de Toronto », rien de transcendant et d’indispensable dans ces « B-Sides ». Une sorte de témoignage de l’ « underground » musical du trio après une première décennie de convulsions Rock dont le dernier opus « Never Too Loud » semblait devoir annoncer –à défaut de révolution- une réelle évolution. Pas certain que pareille démarche osée n’engendre un « Buzz » bien positif et une publicité attractive pour Danko Jones, le scepticisme s’annonçant à mon sens de rigueur.

Site Internet : http://www.dankojones.com/

Myspace : http://www.myspace.com/dankojones

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