Line-up sur cet Album
- Berserk - Basse
- Malignant - Batterie, Guitares, Mellotron
- Stürm - Guitares
- Drakamer - Chant
Style:
(Unholy) Black MetalDate de sortie:
30 septembre 2015Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
A la simple vue de l’artwork minimaliste de Maxime Taccardi qui sort des sentiers battus du black metal, on pouvait s’attendre vraiment à autre chose que ce black metal cru, diabolique et malsain au possible.
Dauden, formé en 2005, cover band à l’origine et fort de quatre demos (dont une étant un live de deux titres en hommage à Mayhem) avant ce « My soul will be damned forever » qui précède un split album avec Hordagaard, Mork et Drudensang.
Depuis ? Tout le line up semble être parti du groupe sauf Malignant (batteur également de Ragnarok), le chanteur Drakamer (alias Angst, hurleur chez Carpticon et Drephjard), le bassiste Berserk (alias Blaserius , guitariste chez Tyrant Imperia) et le gratteux Stürm (Arvas) étant tous repartis dans leurs formations respectives.
Mais intéressons-nous plutôt à cet album qui, malgré son côté classique dans le black metal, arrive à interpeller à plus d’un titre.
D’entrée, une intro instrumentale de presque trois minutes basée sur … un seul riff, mais répété à l’envi sur un tempo hyper rapide, avec une légère dissonance et une section rythmique on ne peut plus furieuse, une entrée en matière aussi linéaire que surprenante sur un album de black metal.
Ensuite, on retrouve une musique véhémente et haineuse plus en adéquation avec ce que nos oreilles ont l’habitude de subir à longueur d’album du genre.
Musicalement, c’est excellent : les compos sont suffisamment accrocheuses pour nous tenir en haleine du début à la fin.
Les puristes vont hurler à la mort, trouvant cet album un rien trop coloré pour le style pratiqué, même si tout ce qui fait la recette du bon album de black metal est bien présent.
Pour un premier album, Dauden se paie le luxe de nous sortir un album excellent, axé tant sur les blasts que sur la mélodie, avec un chant haineux à souhait et qui nous permet de passer 47 minutes réparties sur huit titres de pur régal.
Beaucoup de répétitions dans les riffs, tout un paquet de dissonances bienvenues, des breaks à foison, des accélérations à nous désosser les vertèbres : que ce soit lors de titres courts (l’explosif « Akem Manah ») ou plus longs, s’étirant sur plus de huit minutes (« Suicidal seduction », « Where light touches none »), Dauden a cette capacité de nous captiver grâce à ce talent de composition alliant riffs répétitifs et ultra rapides avec des breaks disséminés intelligemment histoire qu’aucune sensation de lassitude ne viennent donner l’envie de passer directement au titre suivant.
On pense alors à Mayhem, à Beastcraft, aux premiers Urgehal, un peu à Nachtmystium : Dauden s’envole dans des univers évidemment sombres et glaciaux mais sait donner du relief et un minimum de couleur par quelques petites déviations des sentiers battus comme l’apparition du mellotron, de quelques passages doom et mélancoliques aux guitares limite Burzumiennes (« With no presence of God »), de mid tempos assassins lors des breaks (« The sign of the goat », « Suicidal seduction », l’ambiance morbide de celui de « My soul will be damned forever ») ou une incursion dans le thrash (« … ») mais la tendance générale reste malgré tout une musique très rapide et surtout bien maîtrisée.
Sorti pour le moment uniquement en vinyle et en digital, avant de se voir éditer sur CD chez Morbid Shrine Productions début 2016, il a été enregistré avec Magnus « Devo » Andersson (Marduk) au Endarker studio qui fait ressortir chaque instrument, mention particulière à la section rythmique.
« My soul will be damned forever » se veut être un album tout en contraste, suffisamment bien fichu et bien produit pour qu’on se le savoure plusieurs fois d’affilée sans déplaisir.
Fortement conseillé !
Tracklist :
Face A :
1. … (2’38)
2. My Soul Will Be Damned Forever (5:57)
3. Akem Manah (3:41)
4. With No Presence of God (7:04)
5. God Did Not Create Us (6:34)
Face B :
6. Suicidal Seduction (8:26)
7. Where Light Touches None (8:28)
8. The Sign of the Goat (4:30)
Myspace : https://myspace.com/daudentarfatt
Myspace : https://myspace.com/dauden-official
Facebook : http://www.facebook.com/Dauden.norway
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