Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10

Chers lecteurs, voyez cet article comme un acte de soutien à la scène underground indienne. En effet, si ce premier album de Dead Exaltation, Despondent, n’est pas au niveau de ce que l’on attend aujourd’hui d’une formation death metal relativement technique, il reste vraiment très honorable une fois remis dans son contexte géographique, sans compter que le groupe a eu le malheur de perdre son guitariste en 2020, ce n’est jamais marrant de voir un ami s’en aller aussi jeune.

Mais musicalement, il se passe quoi alors ? Bien entendu, on a pigé qu’avec une pochette pareille, Dead Exaltation ne faisait pas dans la dentelle, et merci bien. Nous avons donc neuf titres de death pur jus, plutôt vieille école genre Obscenity (c’est en tout cas le nom qui me vient en écoutant l’album), à savoir des riffs carrés et épais proches de ce qui était considéré comme « technique » dans la première moitié des années 90.

On appréciera particulièrement la belle gutturalité du chant, des cassures assez surprenantes (arpèges tendres tout droit sortie d’une ballade un peu mièvre) et une volonté peut-être inconsciente de placer des mélodies presque porteuses d’espoir et de beauté, chose que l’on n’attendait pas du tout au regard de l’emballage.

Je mets les encouragements de rigueur (mortis) pour cette petite saveur passéiste.

Tracklist :

1. Gloom (01:39)
2. Involuntary Emasculation (03:24)
3. Coerced Sewer Ingest (02:53)
4. The Conversation (02:35)
5. The Psychology (04:38)
6. The Transformation (04:40)
7. Omnia Mors Aequat (05:16)
8. In Pursuit of (03:06)
9. Despondent (05:19)

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