Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

“Rock rock rock”, émettait-il comme bruit en c-rock-ant sa carotte…
‘Hééé, quoi d’neuf, Rocker ?”, rajoutait-il avec un air d’une assurance insolente !
Entre Bunny, ici dans une version Dead Bones un rien oryctolagus cuniling… euh… cuniculus, et plus déjanté qu’un Elmer fou de bite, il ne manque qu’une reprise de la danse des canards pour voir Daffy rappliquer ! De quoi faire fantasmer plus d’un zoophile (et pas uniquement ceux qui prennent leur élan ou ceux qui rentrent dans un bar) également fan de l’œuvre de Hugh Hefner qui n’aura eu de cesse dans une carrière plus qu’honorable de montrer son petit lapin à bien des mâles appréciant de sortir lapine qu’ils ont derrière leur braguette !

Dead Bones Bunny, c’est le croisement d’un rock à papa, donc à Billy, avec un Metal cher à Volbeat (encore un jeu de mot ?) ou (string) Pantera, qui aurait croisé Motörhead et les Stray Cats dans une partouze avec pour thématique un retour vers les Elvis Presley, Chuck Berry ou autre Billy Haley.
Autant dire que l’ombre de The Head Cat – mais si, le projet commun de Lemmy Kilmister et Slim Jim Phantom (The Stray Cats justement) qui se sont laissés aller à toute une chiée de reprises de groupes de rock des années 50-60 – plane sur ce groupe .
Bref, des lapins, des panthères, des chats… Je ne vous raconte pas le mélange.
– Ah mince, j’aurais bien voulu que tu me racontes !!!
– Mais si, j’te raconte !

What’s up Rock?, c’est douze titres de carottes n’ roll à l’humour potache et à l’énergie ultra positive et passéiste au possible, mais avec quelques petites touches de modernité histoire de rendre le tout plus actuel ! Inutile de dire que ça fonce tout azimut et que des headbangings furieux risquent de mettre à mal bon nombre de cervicales : écouter Dead Bones Bunny et se coller un coup du lapin, un comble ! Et les titres sont courts : passer encore deux et trois minutes sur un sujet, en effet, ça s’appelle “faire comme un lapin” ! L’un dans l’autre (si j’ose dire), tirer un coup, dans la sagesse populaire, c’est “pan”, et pas “paaaaaaan” (merci Binet).

Gros riffs bien heavy, chant à la Lemmy sous amphétamines couplés à des chœurs et/ou des chants féminins, une contrebasse qui claque bien, des rythmiques à la The Clash, et un rendu pour le moins prometteur ! Et inutile de s’embarrasser de trop de superflu, le genre proposé est propice aux titres courts ; Trente-sept minutes chrono et il n’y a pas de rab (de lapin) !
Le tout est entraînant, entêtant, addictif ! Bref, à écouter et voir en concert : d’ailleurs, la vidéo de leur concert au Motocultor 2018 vaut son pesant de cacahuètes et ne devrait laisser personne circonspect (de lapin).

“De conin, qui signifiait lapin en vieux français mais désignait également le sexe féminin, ne demeure que le con. On a remplacé lapin par chatte. Le sexe est devenu carnivore.” (Roland Topor) Sans vouloir paraphraser notre Wilhelm von Graffenberg, roi du « à écouter » [NdWvG : restons, modeste… disons « Duc »… un TRVE duc ! (à ne pas tenter de détrôner, cf. Booba pour les connaisseurs)], voilà un album à écouter en se disant qu’en matière de rock, comme de sexe, finalement, tout se fond dans une bonne pâte (de lapin) !

Tracklist :

01. Team Bunny (2:39)
02. Get back to London (2:53)
03. She slays Dragons (feat. Nils Courbaron) (3:07)
04. Dance or Paradise (3:18)
05. Rabbit’s Legacy (2:25)
06. Hit that Bone (3:01)
07. Carrot on Fire (3:39)
08. Not wanted (2:41)
09. How I met Bunny (3:13)
10. Bunny Feels (3:08)
11. Boogie Mont-Souckey (2:48)
12. My Name is Dead Bones Bunny (3:58)

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