Line-up sur cet Album
- Sabine Scherer : Chant
- John Gahlert : Chant
- Ferdinand Rewicki : Guitare
- Sebastian Reichl : Guitare
- Christian Simmerl : Basse
- Werner Riedl : Batterie
Style:
Melodic Death MetalDate de sortie:
8 juillet 2016Label:
Napalm RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7/10
Même s’ils ne font pas dans le reggae, Deadlock ne manque pas d’air : nous pondre un album qui avait tout pour être excellent et le rendre aussi fade…
Hybris porte aisément bien son nom : un hybride de style qui démarre sur les chapeaux de roues, avec une base Modern Death à tendance swedeath/melodeath, des riffs incisifs (bien que pas assez pointus à mon sens, mais bon) évoquant un peu Mors Principium Est avec sa contenance de growl comme ligne textuelle, pour mieux laisser la place à la voix puissante et maitrisée de Sabine Scherer (Margie Gerlitz remplace désormais depuis avril dernier cette ancienne claviériste/vocaliste), tantôt popisante, tantôt poussée, le tout sur une structure un peu alambiquée. Bref, ça partait bien pour le groupe allemand qui enchaine ensuite des passages à trois voix aux timbre dissocié sur « Carbonman » (growl masculin + clair masculin + lyrique féminin)… Et puis… Et puis on se fait royalement chier ! Passé « Berserk », qui reste bon et original grâce à ses modulations inattendues et à son arrière fond électro, on a définitivement une impression de redondance, qui tombe dans un mid tempo mielleux pop swedeath, tel le mauvais tournant qu’avait pris Sonic Syndicate, mais avec une voix féminine en renfort.
Autant vous dire que passé ce cap, on n’a plus qu’une envie : que ça se termine… ou alors juste de faire un random, histoire d’entendre si le reste s’améliore. Et c’est là que la bonne idée est de ne pas zapper et rester jusqu’à la fin du générique puisque le meilleur (à mon sens, encore une fois) apparait vers la fin.
Si « Backstory Wound », 7ème piste, nous enfonce encore un peu plus dans le mièvre (faut dire que la voix de la chanteuse et le timbre qu’on lui fait utiliser n’aide pas à se sortir de ce ressenti) malgré un retour d’énergie dans le mainriff, « Ein deutsches Requiem » prend son sens et son intérêt dans l’album. Car c’est un moment de recueillement et d’hommage.
En effet, l’ « Epitaph » du début d’album est déjà une référence en soi à la mort du batteur/fondateur du groupe Tobias Graf, mais ce « Deutsches Requiem » avec sa voix d’enfant (si c’est celui de la chanteuse, alors là, total respect pour ses capacités vocales exceptionnelles) interprétant un aria de type Ave Maria de Gounod, ou Requiem de Fauré – j’ai eu beau rechercher dans ma mémoire un thème qui correspondrait directement au Deutsches Requiem de Brahms, impossible de remettre l’oreille mémorielle dessus – avec des tas de modulations et sa puissance émotionnelle, c’était le moment à ne pas rater de l’album : le morceau quasi le plus long et poignant de l’album ! Qui plus est, le morceau coupe net en plein milieu d’une montée et laisse place à une entière minute de silence, toujours en hommage à feu-leur batteur… Et là, j’applaudis la recherche artistique et l’originalité. D’autant quand s’enchaine directement un instrumental à la guitare classique, « Vergebung » (littéralement : « pardon »).
L’album s’achèvera donc sur le titre le plus long et le plus brutalement et frontalement death/deathcore de l’album – rassurez-vous, toujours avec sa pointe de minauderie féminine – mais avec des lignes vocales masculines variées… Sauf que le coté cul-cul de la voix féminine et le thème du morceau (« Death Row ») ne matchent pas, contrairement à la volubilité des modulations de tonalités.
Je ne vous ferai pas un Top 3 (je laisse ça à BloodyBarbie :p) mais sur 10 morceaux, on avoisinerait ce genre de classement. Comment un groupe qui est capable du meilleur peut-il le faire se rencontrer avec le mauvais ? C’est le constat que je fais de cet album qui part trop dans tout les sens en ne laissant que l’image du fade envers l’excellence possible. D’où mon appréciation mitigée de l’album dans son ensemble.
A écouter en se disant que la vie, passé son déroulement, n’est qu’alpha et oméga…
Tracklist:
1. Epitaph (4:05)
2. Carbonman (4:39)
3. Berserk (4:33)
4. Blood Ghost (6:34)
5. Hybris (5:18)
6. Wrath/Salvation (3:42)
7. Backstory Wound (3:58)
8. Ein Deutsches Requiem (5:04)
9. Vergebung (2:09)
10. Welcome Deathrow (6:29)
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