Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Et bim, on n’en a pas encore fini avec les canicules estivales que les Dijonais de Death Decline reviennent avec un album incandescent qui fera à coup sur monter la température encore plus vite qu’une cuillère à soupe de moutarde forte remplie à ras bord nous la fera monter au nez. Lors des trois albums précédents, si le quintet qui a n’a pas changé de line up depuis 2019, nous prouvait qu’il avait sa place dans les casseurs de nuque hexagonaux, ils continuent de nous le confirmer avec ce “Pattern of an imminent collapse” de neuf titres pour trois quarts d’heure de dévastation pure ! Et ce n’est rien de le dire, Death Decline a, pendant les trois années qui séparent ce petit nouveau avec le précédent “The silent path”, peaufiné son gloubi-boulga moderne de death et de thrash metal pour en tirer des compositions aussi agressives que malsaines.

Une chose est sure, ce “Pattern of an imminent collapse” se montre catchy et bourré de groove du début à la fin : il n’y a pas photo sur la question, les gaillards aiment arpenter les sentiers des Machine Head (surtout les premiers) ou Disbelief en les combinant avec les Dew-Scented ou The Haunted avec quelques gros relents old school que ne renieraient pas les Slayer ou Exodus. Ne cherchons pas midi à quatorze heures, Death Decline nous balance une bonne dose de violence sonore d’autant plus remarquable qu’elle fourmille de passages mélodiques tout au long d’un album bien plus riche que la première écoute ne laisse supposer. Et on ne peut pas dire que le groupe distille ses influences au détriment d’une certaine efficacité et surtout d’une efficacité certaine : non, le but est de nous proposer un pur moment de brutalité, aussi direct qu’un pain pleine face pendant un combat de MMA et qui nous maintient sous pression pendant quasiment trois quarts d’heure.

Et c’est sans parler de l’alternance des chants, tantôt clair mais d’une agressivité typiquement thrash / hardcore, tantôt d’un growl d’une profondeur abyssale. Comme suggéré plus haut, ce Death Decline quatrième du nom se distingue de par sa richesse : aussi n’est-on pas surpris de trouver quelques relents stoner dans la pièce maitresse “Towards Void and Oblivion” qui s’étire sur plus de huit minutes, prouvant que le quintet est capable de nuancer son propos sans rester dans la baston pure et sans non plus s’en éloigner de trop. On ne va pas se mentir : ils ont beau chasser un petit temps leur naturel, il reviendra à vitesse grand V.

D’une colère ostensible et assumée, Death Decline démontre qu’ils sont dans une grande forme et prêts à en découdre en live avec ces titres taillés pour la scène. Nul doute que les pogos et autres slams vont se déclencher vite fait quand ils arpenteront les scènes avec ces titres.

Et en prime, avec un artwork plutôt réussi signé de l’incontournable Stan W. Decker et une production aux petits oignons, on sent que le groupe a voulu, pour ce quatrième album, faire les choses en grand. Ce concentré de rage et de colère se veut d’une dynamique redoutable que seule l’intro instrumentale acoustique (“Through shadows…”) arrive à calmer un court instant. Parce que, vicieusement, elle ne fait qu’introduire, comme pour mieux nous tabasser au sol, un pur déluge de violence avec l’implacable “… and daggers”.
Bref, une réussite, ni plus ni moins !

Tracklist :

1. The Undying (4:36)
2. Surrender to the Fierce Side (3:56)
3. Feast on the Ashes (5:07)
4. Towards Void and Oblivion (8:39)
5. Through Shadows… (0:51)
6. …and Daggers (4:39)
7. Wake the Dead (5:38)
8. Of Serpent and Thieves (5:43)
9. Among the Leeches (5:06)

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