Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8/10

T’as pas encore reçu ta baffe ?
Viens la chercher, si si !!
Tu crois quoi ? Que tu vas y échapper ? Je te jure, la prochaine fois que je te vois, je vais te coller le nouveau Death Mechanism entre les oreilles, ça va te faire tout bizarre !
Quoi ? Tu ne connais pas ?
Ben attends, viens là, je t’explique !
D’abord, ils ne sont que trois pour foutre tout ce bordel, des italiens, oui Monsieur !
Et attention, pas des enfants de chœur ! Non non, des musiciens aguerris, techniques tout comme il faut !
D’abord le guitariste / chanteur Pozza, aussi bassiste chez Bulldozer depuis 2011 et ex-bassiste/chanteur chez les thrashers punkisants de Children Of Technology sous le doux pseudo Turbo-Rattle Finger : autant dire que la finesse, il connaît… et que les coups, il sait les mettre.
Ensuite le batteur Manu, martyriseur de fûts également chez Bulldozer depuis 2008 avec qui il a déjà sorti l’excellent « Unexpected fate » en 2009, et également dans le plus discret groupe de black expérimental Sight avec qui il a sorti l’album éponyme en 2007, groupe dans lequel évolue également le bassiste Pedro.
Donc autant dire que chacun des membres du trio y va de sa petite carte de visite.
Bref, devant tant de pourvoyeurs de poésie et de tendresse, on imagine le cocktail explosif.

Death Mechanism est fondé en 1997 (sous le nom de O.D.O. jusqu’en 2002), changera plusieurs fois de line up au point que seul Pozza en est le membre originel, le batteur actuel arrivant en 2006, suivi en 2011 par le bassiste.
Le groupe sortira deux demos en 2003 et 2004 avant le premier album « Human error… global terror » en 2006, une autre demo en 2008, l’album « Mass slavery » en 2010, et enfin ce « Twenty-first century » en juillet dernier.
Et pour te donner une idée, le groupe officie dans un thrash metal particulièrement agressif avec une technique hallucinante. Sorte de Kreator survitaminé avec une technique proche de celle de Sadus, et quelques riffs typiquement influencés par Slayer, Death Mechanism nous envoie dix titres aussi violents qu’une rafale d’uppercuts en pleine face.
Ils frappent fort, font très mal et risquent de faire des dégâts importants dans tous les mosh pit qu’ils créeront en concert.
Bon, ok, si tu veux de l’originalité, tu repasseras !
Death Mechanism a très bien écouté les groupes précités et en font un condensé pour le moins radical : le chant de Pozza, sorte de Petrozza (y a un rapport entre les deux noms, dis voir ?) hystérique, s’arrache les cordes vocales à chaque couplet à la façon d’un Darren Travis (Sadus) en transes.
Quant on sait qu’il balance des riffs assassins en même temps, on se dit que le gaillard doit être sacrément possédé quelque part.
Produit par Tommy Vetterli (Coroner, 69 Chambers), le son ne souffre d’aucune faiblesse, laissant bien entendre les martèlements furieux de Manu et la basse bien vrombissante de Pedro.A noter d’ailleurs que ce même Vetterli fait une apparition sur le titre final « Collapse 2000 AD ».
Inutile de te dire que les dix titres foncent vitesse grand V, et que l’ensemble ne laisse pas beaucoup de place à la finesse : ça bastonne et tabasse du début à la fin, jusqu’à en devenir rébarbatif à un moment, mais l’effet escompté est bien là ! Pour remuer, ça remue !

Oui, tu vas les prendre, tes baffes, et elle te laisseront dix marques bien visibles sur les joues.
Avec ce « Twenty-first century », Death Mechanism m’a bien mis les miennes, et je suis toujours vivant.

Comme quoi !

Tracklist :

1. Monitored Procreation (4:08)
2. Earthly Immortality (3:19)
3. Human Limits (3:24)
4. Evolutive Deviation (4:08)
5. Tipping in Front (5:31)
6. Obsolete Cults (3:06)
7. Hidden Legacy (4:21)
8. Century of Lies (3:08)
9. Exotropy (3:10)
10. Collapse 2000 A.D. (4:52)

Site officiel : http://www.deathmechanism.altervista.org/
Myspace : http://www.myspace.com/deathmechanism
Facebook : https://www.facebook.com/pages/Death-Mechanism-Thrash-Metal-/333201351927