Note du Soilchroniqueur (Son):
6 / 10

Fans de Dracula et autres personnalités portées sur le fameux liquide aussi vital pour une fourmi que pour un diplodocus, ce groupe devrait vous intéresser. Deathlike Silence (dont le nom est tiré du roman de Bram Stoker) nous vient de Finlande et opère dans ce qu’il appelle du grave digger metal depuis 2003. Auteur d’un premier album Vigor Mortis sorti en 2007 qui rencontra beaucoup de succès chez eux, il n’aura pas fallu longtemps avant que la bande à Maya sorte de terre un nouvel opus bien frais chez Spinefarm Records intitulé Saturday Night Evil.

Autant vous prévenir tout de suite, si vous espérez percevoir dans la musique de Deathlike Silence une ressemblance quelconque avec des ambiances dark, vampiriques et ultra gothique, vous allez être déçus. En effet, et c’est là un paradoxe, on peut être étrangement surpris de voir une distorsion importante entre le son et l’image. Je m’explique.

Les Finlandais ont tout misé sur le concept de la mort, que ce soit en studio ou sur scène. Des costumes glauques, des décors de cimetières, allant même jusqu’à faire transporter leur matos dans un corbillard. Avec tout ça, on imaginait donc que les six musiciens allaient nous délivrer une musique tout autant mystique, conceptuelle et orientée goth le plus possible. Et bien ce n’est pas le cas. La majorité des morceaux me fait plus penser à une forme de power mélodique, agrémenté certes de claviers qui apportent la touche symphonique et gothique, mais cela est ce suffisant ?

La déception passée, on est obligé de dire qu’on a affaire la toutefois à un bon petit cd, possédant plusieurs atouts, comme la production bien léchée (ou mordue devrai-je dire), un guitariste lead qui s’en donne à cœur joie avec des soli endiablés sans tomber dans la caricature, des mélodies (un peu trop) faciles à retenir… Bref, comme beaucoup de groupes aujourd’hui qui ont les moyens de se payer une bonne prod. Rien de bien original quoi.

Ne leur jetons pas la pierre. Après tout, si ce qu’ils font correspond pour eux à leur définition du grave digger metal, pourquoi pas. Mais c’est bien dommage, car de une on s’attend à un style nouveau, ce n’est pas le cas, et de deux on a l’impression que la forme est plus importante que le fond, ce peut être pour des raisons commerciales (n’ayons pas peur des mots, leur musique est ultra commerciale). Je vous conseille donc d ‘écouter leur Myspace avant de vous lancer dans l’achat de cd skeud pas si mauvais au final.

Son