Line-up sur cet Album
• Daniel Mattingly : Chant,
• Ismael Mínguez : Guitare
• Manu Madrid : Guitare
• Busi : Basse
• Kevin Hermosilla : Batterie
Style:
Shameless MetalDate de sortie:
24 Novembre 2017Label:
Art Gates RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 4/10
Michel Hazanavicius, oscarisé par 5 fois et césarisé 6 fois pour The Artist – incluant les dialogues, bien sur – faisait dire à Orson Welles dans ce chef-d’œuvre qu’est La classe américaine – et qu’il n’assume plus trop – : « J’aime pas trop les voleurs et les fils de pute » parlant du plagiat, propos en lesquels j’abonde évidemment. Et quand le « level de filsdeputerie » pour citer un auteur de webzine concurrent – mais ami, bien sur – atteint le point où l’on se dit : « mais je suis sur d’avoir entendu ce riff là note pour note ou quasiment », c’est qu’il y a un réel problème ! Et problème il y a avec DeathProof.
L’album commence de manière un peu old school, avec un Thrash qui évoque des vieux Testament et/ou Anthrax, une rythmique dynamique, puis évolue vers du Modern Thrash et du Groove Metal avec des harmoniques aux grattes – un éventuel fond de Pantera dans la technique – et un growl. Jusque là pourquoi pas… Ce morceau n’est pas génialissime au niveau de la voix claire, mais il passe… Arrive la seconde piste, « Voices », et là, c’est le drame. Putain, un copié-collé de Lamb of God… Mais quand je dis « copié-collé », c’est littéralement des riffs ternaires hémiolés au growl au son, jusqu’au mainriff où je me suis directement dit : « Non ? ‘sont sérieux là ? J’arrive plus à me souvenir du titre mais c’est un morceau de Lamb of God ! » Et pourtant, non, ce n’est pas un tribute album ! Ajoutez à ça un solo final pompé directement sur Slayer et le bingo est complet ! « Quine ! » ensuite avec l’intro de la troisième piste piquée directement sur Slayer. On appréciera la démarche similaire sur la quatrième piste avec Trivium, bien entendu. Et cætera, et cætera…
Et en voila la « proof » :
Ne pas tenter de vainement cacher ses influences, c’est une chose… Rendre hommage en est une autre… Mais gruger le travail des autres en tentant de s’en attribuer un mérite, autant vous dire que je désapprouve tout de suite cette méthode. Autant vous dire que mon sens de l’ironie s’est réveillé et fait violer au réveil en lisant le titre de l’album qui s’avère être Evolve or die… Après tout, si on nous laisse la liberté et le choix de sa mort, on peut se dire que le groupe est dans le juste et déjà très parti pris, dans le bon sens commun. Il parait que « le respect est mort », j’avoue à ce degré ne plus trop rester dubitatif – en tout cas vis-à-vis des potentiels clients de ce genre d’approche de la composition et son appropriation. « No Way » pour ma part, pour citer le titre du morceau d’ouverture.
Pour synthétiser moi aussi (et en essayant de ne pas repomper également), l’album se laisse évidemment écouter sans souci – tu penses, pour peu que vous ayez directement les références dans l’oreille, ça passe comme papa dans fiston –, d’autant que la production suit et que le son est de haut niveau – quitte à copier, autant le faire jusqu’au bout… Je ne remets pas en question les qualités techniques des music… pardon, « interprètes », même si la batterie n’est pas parfaite. Mais autant je pourrais reprocher à certains groupes de ne pas avoir trouvé leur identité propre, autant je dirai de celui-là qu’il serait bon qu’il s’en trouve une, parce qu’à ce niveau, c’est plus qu’abusé ! (au passage, mon spidersense de l’ironie re-pointe ses crochets : leur premier et précédent album de 2011 s’intitule Abuse… ain’t that ironic, doc ?) Bref, j’ai (eu) mal à mon Metal…
A écouter si vous êtes pris d’une crise d’Alzeimer ou que vous avez perdu vos « classiques » et que vous voulez vous faire un best of remémoration… Mais je vous recommanderais davantage de vous mettre au frisbee.
Tracklist :
1. No Way (4:21)
2. Voices (Breakdown Manual) (4:19)
3. Demons (5:50)
4. The Prey becomes the Hunter (3:57)
5. Unrest Sleep (4:59)
6. Evolve or die (3:27)
7. Poisoned World (4:54)
8. Cosmic Ball (3:56)
Facebook : https://www.facebook.com/deathproofmetal
Site officiel : http://deathproofmetal.wixsite.com/home
Spotify : https://open.spotify.com/album/10LRRXkNwLfaW54tyzJdEc
Laissez un commentaire