Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Il y a des petits labels, comme ça, qui se font plaisir en rééditant d’anciens albums desquels on pensait ne jamais entendre reparler. On ne peut qu’applaudir des deux mains Dissonance Productions, qui a entre autres redonné vie à des albums comme « Predator » (Bitches Sin), « Servants of Darkness » (Nifelheim), le mésestimé « In Search of Sanity » (Onslaught), « Sumerian Cry » (Tiamat), « Black Metal » (Venom) ou « Scourge » (Xentrix).

Et le fait de voir les deux albums du groupe de thrash britannique Deathwish, « At the Edge of Damnation » et « Demon Preacher » réédités, c’est un plaisir sans nom pour le thrasher que je suis.

Pour la petite histoire : c’était en 1987, j’étais un fanatique de thrash metal (oui, enfin, toujours…) et j’avais tendance à acheter ou tape trader tout ce qui sortait dans le genre.
Une pochette attirait mon attention chez mon disquaire favori de l’époque, elle m’intriguait…
A l’époque, c’était sorti chez Metalworks… Un label sur lequel était déjà sorti le « Devil’s meat » de Deliverance (dont la réédition me ferait un plaisir fou, petit tapage du pied en passant…). Pour une raison qui m’échappe encore, j’achète ce Deathwish sans même jeter une oreille dessus. Et c’est une fois rentré chez moi, tout fébrile, que je pose le vinyle sur le lecteur.
Une chose est sure, si je n’ai pas écouté ce « At the Edge of Damnation » une bonne cinquantaine de fois d’affilée, je ne l’aurai pas écouté… J’ai pris une claque, une belle !
Alors, c’est évidemment excité comme un acarien au salon de la moquette que je suis de savoir que cet album ressort enfin en CD : la perspective de voir ce putain de bon album de thrash orner une CD-thèque déjà riche de galette du genre est un ravissement.

Musicalement, c’est du thrash metal bien sur, mais version scène anglaise, avec son soupçon de NWOBHM et de punk. Un chant un rien chevrotant qui rappellerait quelque peu Jello Biafra, des riffs saccadés sur une rythmique rapide pouvant donner l’idée d’un compromis entre Venom et l’Onslaught de « The Force » permettait de classer ce groupe entre ces deux groupes, mais aussi Warfare, Exciter, Hallow’s Eve ou autre Tank.
Deathwish ne connaissait pas les compromis : formé en 1983, le quatuor sort une démo en 1986 (« Sword of Justice »), « At the Edge of Damnation » en 1987 et « Demon Preacher » en 1988 pour ne plus donner de nouvelles ensuite : on ignore quand ils ont splitté. Toujours est-il qu’ils ont laissé en héritage deux excellents albums à côté desquels il ferait bon de ne pas passer à côté pour tout fan de thrash metal qui se respecte.

« At the Edge of Damnation » nous propose neuf titres pur jus, souvent d’un thrash rapide et implacable (« In the Name of God », « Demonic Attack », le fantastique « Leaving your Life behind », « Sword of Justice »), parfois aux relents punk bien prononcés (« Exorcist », « For Evil done »). Et lorsque le tempo ralentit pour faire place à une musique plus lourde, ils savaient se montrer également très efficaces (« At the Edge of Damnation », le long de neuf minutes « Forces of Darkness »).

Trente années plus tard, cet album reste un rien actuel si on considère que bon nombre de groupes dont les membres n’étaient pas encore nés à cette époque continuent à perpétuer l’urgence et la furie d’un style qui, définitivement, ne mourra pas !
Fan de thrash metal, allez-y sans complexes !

Tracklist :

1. In the Name of God (4:08)
2. Demonic Attack (3:45)
3. At the Edge of Damnation (4:31)
4. Exorcist (3:13)
5. Leaving your Life behind (5:18)
6. Dance of the Dead (5:19)
7. For Evil done (4:58)
8. Sword of Justice (3:32)
9. Forces of Darkness (9:08)

Myspace : http://myspace.com/demonicattack
Dissonance Productions : https://www.facebook.com/Dissonance-Productions-1461555550816780/
Dissonance Productions : http://www.dissonanceproductions.co.uk/