Deficiency – The Dawn of Conciousness
Line-up sur cet Album
Laurent Gisonna - Chant, Guitares / Vianney Habert - Basse / Jérôme Meichelbeck - Guitares / Thomas Das Neves - Batterie.
Style:
Thrash metal mélodiqueDate de sortie:
24 Mars 2017Label:
Apathia RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Amis lecteurs, cet album est une tuerie, achetez-le directement, les yeux fermés et sans pré-écoute préalable, c’est le meilleur conseil que je peux vous donner !!!
Voilà, si mon côté hautement feignasse reprenait le dessus, je me contenterais de ces quelques mots pour dire ce que je pense de ce petit chef d’œuvre de thrash metal sachant à la fois combiner un côté old school et une grande touche de modernité dans leur son. Deficiency, ce n’est pas la première fois que j’en dis du bien, loin de là : ces messieurs m’avaient déjà mis méchamment sur le cul avec leur The prodigal Child sorti il y a déjà quatre ans, mais là, il faut bien le reconnaître, ils ont fait très fort !
Digne continuité du précédent album, The Dawn of Conciousness s’inscrit dans cette veine de groupe français de thrash metal qui porte une attention toute particulière aux compositions, les agrémentant de bons nombre de breaks et de soli sans jamais les rendre trop complexes, avec cette capacité à offrir des morceaux certes très travaillés – notamment au niveau des mélodies – mais avec cette petite dose d’efficacité qui permet de ne jamais perdre le fil.
Beaucoup plus proches d’un Annihilator que d’un Tankard, d’un Coroner que d’un Kreator, d’un Soilwork que d’un Onslaught, Deficiency continue son petit bonhomme de chemin en ayant pris le temps de composer un album d’une efficacité redoutable, sachant alterner les pilonnages intenses avec des passages plus aériens et mélodiques. Complexe sans verser dans le progressif ni le techno thrash, la musique de Deficiency est difficile à appréhender au premier coup d’oreille mais le talent de composition du groupe est suffisamment riche pour qu’on entre facilement dans leur univers… C’est d’en ressortir qui est plus compliqué, la musique des Lorrains étant pour le moins addictive pour peu qu’on aime le thrash metal un rien plus alambiqué que la pléiade de groupes de thrash old school, aussi bons soient-ils, qui sort des albums par camions entiers tous les mois… Alors quand on tient un album de cette trempe, on le bichonne !
Par rapport à l’album précédent, c’est bien simple, on pourrait le décrire de la même façon … mais en mieux. Mieux produit, plus puissant, plus technique, débordant quelques fois sur le death metal, The Dawn of Conciousness est un album d’une grande richesse au point qu’il faut plusieurs écoutes successives pour véritablement discerner toute la foultitude de petits détails qui fourmillent sur cet album, pouvant parfois se laisser à des plans proches d’un Meshuggah ou d’un Gojira, excusez du peu !
Pendant presque une heure de musique répartie sur dix titres « majestueurs », c’est bien simple : ça part de partout. Ça saccade à tout va par moments, ça mid-tempise méchamment régulièrement, ça envoie du solo à tout va – Tu sais ? Ce genre de solo qui s’insère aussi finement que discrètement dans la conversation et qu’on voit à peine passer tellement il n’en rajoute pas mais que tu sors un petit « ah ouais quand même » quand tu te le repasses de façon moins distraite –, ça t’envoie aussi l’air de rien quelques passages acoustiques du plus bel effet. Bref, en un mot pour résumer le tout : RICHE !
Une album d’une force intrinsèque impressionnante, sur lequel le groupe laisse déferler une incroyable rage parfois contenue, parfois brutale (ces accélérations sur « Post Knowledge Day » !!!), mais toujours présente, magnifiée par un chant à la palette vocale pour le moins étendue (se laissant aller jusqu’aux growls par moments) et des soli souvent présents.
Non, inutile de sortir un titre par rapport à un autre : les dix titres – dont un instrumental « And now where else to go » de plus de sept minutes), totalement distincts et variés, de « The Dawn of Conciousness » forment un tout indissociable qu’il convient de s’ingurgiter en une fois, cul sec, et sans modération.
En clair, Deficiency nous envoie un album à la technique sans faille et qui va très vite s’avérer incontournable dans le paysage (thrash) metal hexagonal et ne pas leur donner leur chance sera au pire une faute professionnelle, au mieux une énorme faute de goût.
Je ne sais pas vous, mais moi, je n’ai pas l’intention de les louper au Hellfest, d’autant moins envie de les rater que leur prestation au Lions Metal Festival a été pour le moins époustouflante.
On vous aura prévenus !
Tracklist :
1. Newborn’s Awakening (5:17)
2. Uncharted Waters (5:22)
3. Another Fail to come (5:40)
4. From a less to a greater Perfection (5:05)
5. The Upriser (5:55)
6. Face the World we experience (5:55)
7. Nausera (5:28)
8. And now where else to go (7:35)
9. Post Knowledge Day (7:15)
10. Fearless Hope (5:20)
Site officiel : http://www.deficiency.fr/
Myspace : http://myspace.com/deficiency57
Facebook : http://www.facebook.com/pages/Deficiency/343255855448
Twitter : https://twitter.com/_DEFICIENCY
Youtube : https://www.youtube.com/user/DeficiencyMetalBand
Interview Deficiency (2013) : https://www.soilchronicles.fr/tracksbytracks/deficiency-interview
Chronique The prodigal Child : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/deficiency-%E2%80%93-the-prodigal-child
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