Line-up sur cet Album
- Laurent Gisonna – Chant, Guitares
- Vianney Habert – Basse
- Jérôme Meichelbeck - Guitares rythmiques
- Benjamin Jaksch – Batterie
- Guests : Björn “Speed” Strid – Chant sur 3 / Davish G. Alvarez – Solo de guitare sur 6.
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
11 mars 2022Label:
Metal East ProductionsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Ce qui est sûr, c’est que les Lorrains de Deficiency prennent leur temps.
Deux ans entre “State of disillusion” et “The Prodigal Child”, quatre pour avoir “The Dawn of Consciousness” dans les mains et pas moins de cinq pour ce “Warenta”.
Clairement, le groupe de Forbach prend le temps de peaufiner ses albums.
Et le pire, c’est que le résultat vaut le coup d’attendre.
Quatrième album, et aucun n’est mauvais !
Mieux que ça, tous sont excellents, et celui-ci ne déroge pas à la règle : on ne va pas se mentir, Deficiency est totalement incapable de composer un mauvais album.
C’est comme ça, pas autrement…
Nouvel album, nouveau concept que le groupe décrit lui-même : “ “Warenta”, quatrième concept-album de Deficiency, plonge l’auditeur dans un bassin minier français des années 1940, où malédiction, légendes et superstitions bouleversent la rude vie du peuple du charbon ».
Et c’est au moyen de ce thrash metal toujours très mélodique, alambiqué comme peut l’être celui d’un Annihilator, d’un Testament ou d’un Coroner que le quatuor nous narre cette histoire que la bio décrit ainsi : “Basé sur des faits réels de l’histoire locale du basin houiller Lorrain, bordé par le massif forestier Franco-Allemand du Warndt (“Warenta”), l’album pose un cadre thématique et visuel fort. Le quotidien de cette population rustre et croyante se voit bouleversé par l’apparition de maladies de langueur qui touche de manière inexpliquée ses enfants et ses ouvriers (…)”.
Et c’est tout au long des dix titres, totalisant 54 minutes de musique, que Deficiency décrit ces dix histoires musicalement distinctes et thématiquement homogènes.
Le groupe distille son thrash metal particulièrement travaillé – sans entrer dans les compléxités d’un techno-thrash labyrinthique d’un Mekong Delta ou d’un Watchtower, on est d’accord ! – et d’une richesse remarquable.
Encore une fois, si la dominante reste impitoyablement thrash, les mélodies sont absolument addictives : Deficiency peut nous envoyer des titres d’une nervosité à la limite de l’hystérie (on pense notamment à “Real is revealed”), il y a toujours une guitare pour nous amener un petit solo de derrière les fagots qui donne une belle couleur à une thématique sombre.
Et surtout, on se prend du couplet et du refrain facilement mémorisables pour mieux s’imprégner du titre.
Et pourtant, les compositions sont complexes : le groupe aime partir dans des envolées musicales des plus intéressantes et techniquement irréprochables.
Comme les albums précédents, “Warenta” se doit d’être écouté religieusement plusieurs fois d’affilée pour en extraire toutes les subtilités.
Et en plus, ils se paient le luxe d’avoir deux guests, et pas n’importe lesquels : Björn “Speed” Strid (Soilwork) pour un duo vocal sur “I am the misfortune Herald” et Davish G. Alvarez (Angelus Apatrida) pour un solo sur “Lumpendoktor”, preuve de la crédibilité de la formation.
Je l’avais déjà dit lors des chroniques des albums précédents, Deficiency possède un réel talent de composition pour nous proposer des albums de thrash metal qui frôlent la perfection.
Quatre albums, quatre pépites !
Qui dit mieux ?
Tracklist :
1. Warenta (5:35)
2. Dichtonomy (4:17)
3. I Am the Misfortune Herald (5:07)
4. The Black Book (5:47)
5. The Feathers (7:09)
6. Lumpendoktor (5:15)
7. Ludma (6:12)
8. A Fire Asleep (5:25)
9. Alliviate the Suffering (5:39)
10. Real is Revealed (4:12)
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