Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Je sais, je sais, nous sommes en décembre et cet album est sorti en avril dernier. Et alors ?!
Vous savez ce que c’est : priorités diverses et variées, concerts tout partout, albums parfois qui nous parlent plus et qu’on ‘prioritise’ parfois bêtement, album qui finit sous la pile de façon parfois involontaire…
Bref, on ne va pas évoquer toutes les éventualités d’un zappage dû aux circonstances…
Toujours est-il que, par curiosité, on se dit : « Tiens, je l’avais oublié celui-là », et on se le colle dans le lecteur et… il ne nous quitte plus pendant quelques jours parce que… ben parce que ça nous parle, tout simplement !

Déjà, ce « Infected », troisième album de ce groupe Bavarois après « Bullets to spare » (2006, sur lequel figurent des reprises de Grave Digger et de S.O.D.) et « Decibel Disease » (2008), est sorti chez Infernö Records, ce qui d’emblée nous dit que ça va jouer dans le heavy metal dans sa connotation la plus old school. Et quand on est dans la tranche d’âge plus proche du cinquantenaire que du quarantenaire, c’est obligatoire que, quelque part, on en ait directement les fesses qui font bravo !

Alors oui, Deja Vu nous fait du déjà entendu, mais il le fait bien, avec tout un lot d’influences diverses et variées à aller chercher dans la NWOBHM, le heavy metal et quelques fois des petites incursions dans le speed metal, voire le thrash : Déjà Vu nous offre un voyage dans le temps entre les eighties et les nineties. Clairement, les fans de Judas Priest, Iron Maiden, Accept, Helloween ou plus proches Riot et Vicious Rumors (…) vont y trouver leur compte.

Disséminés tout partout dans l’album, on retrouve des petits clins d’œil à leurs influences comme lors de « Step into the Fire » ressemblant à s’y méprendre à « Killers » d’Iron Maiden, « Ruthless » et son riff introductif à la « Disposable Heroes » de Metallica, « Inferior » et ses riffs façon Riot époque « Thundersteel », « Unbreaker » très proche de Judas Priest, ou un « Lethal Heroes » que ne renierait pas Manowar.

En quatorze titres pour 53 minutes de pur heavy metal, Déjà Vu revisite la période dorée du genre, que ce soit lors des titres furieux (« Hell or high Water », « Step into the Fire », « Rainmaker », « Midnight Rider », « Made in Hell », « Wild Flower »), speed (« Inferior », « Run for the Light ») voire thrash (« Keep yourself alive », « Rise from within ») ou plus heavy (« Unbreaker », « Say your Prayers », « Lethal Heroes »), ou regroupant toutes ces caractéristiques en un seul morceau (« Ruthless »).

Toujours est-il que Deja Vu nous balance un putain d’album de pur heavy metal aux influences multiples mais résolument old school.

Va y avoir du secouage de crinière et de la sortie de vestes à patches, moi j’vous l’dis !

Tracklist :

1. Hell or high Water (5:13)
2. Step into the Fire (3:04)
3. Inferior (3:36)
4. Run for the Light (3:20)
5. Rainmaker (3:40)
6. Midnight Rider (3:44)
7. Unbreaker (4:06)
8. Keep yourself alive (4:47)
9. Made in Hell (3:32)
10. Say your Prayers (3:52)
11. Rise from within (2:47)
12. Lethal Heroes (3:41)
13. Ruthless (4:58)
14. Wild Flower (3:11)

Site officiel : http://www.dejavu-metal.de/
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