Demande à la poussière – Demande à la poussière ...
Line-up sur cet Album
- Edgard Chevallier - Guitares, Programmations
- Jeff Grimal - Guitares
- Krys Fruit-Denhez - Chant
Style:
Post MetalDate de sortie:
28 Septembre 2018Label:
Argonauta RecordsNote du SoilChroniqueur (Le Reverend) : 9/10
Dans le paysage français de la musique sombre, lourde et bruitiste, on compte un nouveau membre. Et au même titre que d’autres groupes de cette sphère comme Throane ou Au Champ Des Morts, pour ne citer que ces deux-là, Demande à la poussière est composé de musiciens d’expérience qui ont déjà joué avec de nombreux groupes.
Ce savoir-faire s’entend tout de suite sur ce premier opus. Le trio sait poser très vite son atmosphère, déroulant tout du long un sentiment malsain et étouffant, ne lâchant pas l’auditeur pour le plonger au plus profond de cette fosse abyssale noire et froide.
Et cela dès le titre d’entrée, « L’univers », avec les guitares en mode larsen, voix râpeuse de Krys, typiques du sludge. Des notes boueuses établissant tout de suite un voyage vers cette infinie pénombre aux sonorités de plomb.
Le deuxième titre, « Le lendemain », avec un Post Black plein de rage contenu, amène dans sa différence de rythme la même continuité noire, violentant les esprits, les derniers espoirs.
Puis arrive « Étranglé », titre instrumental où le tempo se fait lent, avec une lourdeur aérienne, hurlements, complaintes de voix, doublant une guitare lancinante. Frisson mélancolique, parenthèse d’une faible luminosité trompeuse…
Car tous les titres suivants nous amènent de manière inexorable vers l’abime. « L’unique certitude », « Le parfum des cités perdues », « Accroché » et « Condamné » vomissent leurs notes, éructent la colère, plaintes suintantes et dissonantes d’une peine sans fin. L’album se finit avec « 360 », couches de samples, sur fond de batterie, voix de damnés où le chaos règne en maître, me rappelant le titre « Pornography » de Cure, avec ce même ressenti que tout cela n’est pas une fin, mais le début du cauchemar.
Demande à la poussière, avec ses multiples références musicales post black, sludge, indus et hardcore, a su éviter l’écueil d’un éparpillement, d’un disque disparate. Ils ont su créer une unité, leur propre univers musical et nous offrent un premier disque quasi-parfait !
Amateurs de musique, laissez-vous faire, embarquez sur ce fleuve noir pour un voyage qui ne vous laissera pas indemne…
Tracklist :
1. L’univers (5:21)
2. Le lendemain (5:44)
3. Étranglé (6:30)
4. L’unique certitude (4:41)
5. Le parfum des cités perdues (4:32)
6. Accroché (5:15)
7. Condamné (6:07)
8. 360° (5:25)
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