Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Comme partout, on a, dans le Thrash Metal, ceux qui créent et ceux qui démolissent !
On a Kreator, on a aussi Demolizer, ça boucle une boucle de ceinture à cartouchières, quelque part… En plus, les mecs, ils te sortent un album le 11 septembre 2020, et l’appellent Thrashmageddon !

Pas de doute, on est dans l’attitude du thrasher frénétique capable de te coller un humour un rien provoc’ sur fond de baston musicale ultime !
Et c’est que les Danois (de Copenhague) s’y connaissent en matière de Thrash Metal : du riff bien agressif, du tempo enlevé, du solo comme il faut, des passages acoustiques, des accélérations à te coller au siège, des décélérations à te coller le nez dans le pare-brise (et non l’inverse, mister Antirouille),(NB Antirouille : Et si on s’assied à l’envers sur le siège? #mauvaise fois), un chant à la Mille Petrozza sous amphétamines (pléonasme) et une urgence rafraichissante qu’on a déjà adoré à l’écoute d’un certain Bonded by Blood d’Exodus.

Alors en effet, on peut dire que Demolizer ne réinvente pas le Thrash Metal, loin de là ! Mais le groupe n’existe que depuis 2018. Enfin, depuis 2014 si on compte les quatre années sous le nom de Radtskaffen (qui a sorti un EP, Worldwide Anarchy, et un live at Lygten en 2016), plus groove et moins old school et desquelles il ne reste que le bassiste Bjørn « Krölle » Hjortgaard comme membre originel. Bref, autant dire que la formation est toute récente et qu’on n’a eu droit qu’à un EP, Ghoul, en août 2018.
Il est donc évident que, pour un premier full length, le groupe nous resserve un bon megamix de ses influences à chercher chez Slayer, Exodus, Kreator, Anthrax ou Municipal Waste !

D’ailleurs, parlons-en, de Ghoul : niveau artwork, on reprend le même personnage pour la pochette ; on sent d’entrée que le groupe a adopté sa mascotte, signée de l’artiste Croate Andrej “All Things rotten” Bartulović, qui nous a déjà gratifié d’un beau paquet d’artworks pour Hatchet, Hirax, Nocturnal Breed, Protector, Urn ou The Sanity Days (groupe d’ex-membres d’Onslaught dont Steve Grimmett) entre bon nombre d’autres.

Bref, ce premier album de Demolizer nous fait revisiter le bon vieux Thrash Metal de la fin des années 80 er du début des années 90 avec une facilité qui frôle l’insolence, changeant régulièrement ses plans pour un rendu plus qu’honorable à côté duquel tout thrasher digne de ce nom se doit de posséder ! Parce qu’en neuf titres pour trente-cinq minutes, Demolizer nous défonce les oreilles avec un plaisir sadique même pas dissimulé, parce qu’on se prend des volées de bois vert régulièrement avec des mentions toutes spéciales aux particulièrement agressifs “Built on Slavery”, “MSW”, le très court “Gore”, “NTC”.
Et au milieu de cette bourrasque de décibels, “Until I die” se pointe, mid tempo bien heavy montrant que le groupe n’a pas que l’aspect rapidité dans sa palette musicale et on se prend à imaginer le prochain album, quand Demolizer commencera à se démarquer de ses influences pour gagner en personnalité ; ça promet car le potentiel est là !

Bref, hautement recommandé !

Tracklist :

1. Copenhagen burning (5:30)
2. Cancer in the Brain (3:45)
3. NTC (2:42)
4. Bloodshot Eyes (3:51)
5. Gore (0:49)
6. Until I die (5:38)
7. Lost in Torment (3:53)
8. Built on Slavery (5:29)
9. MSW (3:31)

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