Line-up sur cet Album
Dean Lewer - Batterie / Rüe Power - Chant, Guitares / Mav - Basse, Choeurs / Dave Lowes - Guitares. Guests : Ashar Lowe, Tim Surtees, Daniel Mackie & Chris Themelco - Choeurs.
Style:
Heavy / Thrash MetalDate de sortie:
03 Avril 2020Label:
Fastball MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
En dehors de toute considération pour des grandes groupes de Rock originaire de là-bas, il a fallu un album pour que j’ai une petite tendresse pour la scène Metal australienne ! Depuis 1987 pour être précis, avec la sortie d’un album que j’avais acheté en cassette à l’époque uniquement parce que j’avais trouvé la pochette intéressante. Et à l’écoute de l’album, belle claque ! Un album devenu culte depuis… il s’agit de « Mayhemic destruction » de Mortal Sin.
Demonhead fait partie de ces groupes de Heavy Metal qui n’hésitent pas à franchir les frontières du Thrash Metal pour durcir leur musique. A l’écoute de ce deuxième album, c’est à se demander s’ils n’incorporent pas plutôt du Heavy Metal (même de la NWOBHM) dans leur Thrash Metal tant la tendance dominante de l’album a un côté agressif à chaque titre.
Et pourtant, ils en ont connu des galères avant que ce deuxième album ne voie le jour.
Il se sera passé quatre années entre maladie grave et changements de batteur.
Le premier album, “Bring on the Doom” de 2015, montrait un Demonhead balbutiant son Heavy Metal, ne sachant pas trop s’ils devaient aller dans le Speed Metal, le Heavy un rien lourdingue ou le Punk et j’avoue que l’écoute de ce précédent album – histoire de comparer avec celui-ci – ne m’avait pas plus séduit que ça, me contentant d’une vague impression de “bof, sans plus”. Quelques errances propres à un premier album, somme toute…
Avec “Black Devil Lies”, la donne est toute autre : déjà le son est bien meilleur, pour ne pas dire énorme ! Ensuite, le jeu des guitares se veut plus agressif, avec de vrais riffs bien plombés, souvent saccadés, et une section rythmique bien sauvage. Le chant s’est mué aussi en quelque chose de plus direct !
Bref, on se retrouve avec des influences propres aux premiers Metallica, Iron Maiden, Judas Priest et, sur quelques passages, Mortal Sin évoqué plus haut.
Et si Demonhead ne révolutionne pas le genre, on peut dire que, malgré des bases très classiques à chercher tant dans le Thrash Metal que dans la NWOBHM, le groupe nous sort quarante minutes d’une musique très intelligente, cohérente, et surtout réparties sur dix titres très hétérogènes.
On passe du Metallica époque “Masters of Puppets” avec “Against the Grain” (si, si, écoutez l’intro) à de l’Anthrax pur jus ne serait-ce que par d’énormes riffs saccadés (“Zombocalypse”, “Children of the Night”), en passant par des bons moments du Heavy Metal typés eighties (“Betrayal avenged”, “The Ritual”, “Blood Debt”), souvent avec un léger groove qu’on a pu entendre sur le “Vulgar Display of Power” de Pantera !
Et quand le groupe lâche le tempo, on se retrouve avec de pures merveilles de Thrash Metal bien rapides (l’accélération en deuxième partie de “Children of the Night”, “Eyes of the Insane”).
Un bel album, sorti initialement en autoproduction fin août 2019 et que le label Fastball Music a eu la bonne idée de rééditer avec trois bonus (que j’aurais bien voulu recevoir également pour me faire une idée). Oui, l’Australie n’a pas que des bons groupes de Rock à nous offrir mais aussi d’excellentes formations de Heavy Metal !
Tracklist :
1. Against the Grain (4:50)
2. Betrayal avenged (3:15)
3. The Ritual (2:53)
4. Children of the Night (4:27)
5. Blood Debt (3:58)
6. Black Devil Lies (3:29)
7. Eyes of the Insane (4:56)
8. Zombocalypse (3:20)
9. Double Cross the Dead (4:15)
10. Face your Demons (5:26)
11. Behind the Mirror (bonus) (5:37)
12. No more (bonus) (3:37)
13. Dopetown (bonus live) (2:56)
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