Line-up sur cet Album
- Jack Graved - Bass, Vocals
- Loïc Depauwe - Drums
- François Giraud - Guitars
- Fabio Battistella - Guitars, Italian Vocals
- Harsh Wave - Keyboards
Style:
Epic Roman Death MetalDate de sortie:
6 Octobre 2017Label:
Buil2Kill RecordsNote du SoilChroniqueur (Quantum) : 8/10
« Ave Cesar ! Chroniquiri te salutant ! »
L’Histoire regorge de sujets qui peuvent inspirer la musique. Dans le milieu metal, de plus en plus de groupes puisent leur inspiration dans les dédales lointains de l’Histoire de l’Homme et des différentes civilisations qui ont existé. Parmi celles-ci, il y en a une qui inspire quelques groupes dont nos savoyards de Deos ci-présents : les Romains. Alors, lorsque le dernier album de Deos m’a été proposé pour une nouvelle chronique, je me suis dit que cela me rappellerait les longues heures passées à découvrir l’histoire grandiose du peuple romain dont nous tenons un héritage important. Alors, allons-y ! Signa inferre !
La tâche n’est pas évidente puisque Deos a un illustre aîné en la personne du groupe Ex Deo, l’un des premiers groupes à avoir basé son concept sur la civilisation romaine. D’ailleurs, détail intéressant : leur album a été masterisé par le même que les groupes Ex Deo et Kataklysm… En soi, on s’attend à du lourd en production donc.
Mais attardons nous un instant sur l’artwork du CD. On y trouve un chef romain qui est prêt à planter son glaive dans le flanc de l’ennemi avec une armée derrière, statique, disciplinée comme on pouvait s’y attendre de la part d’une armée romaine. Le ciel rougeoyant ne laisse place à aucun doute sur l’issue de cette future bastonnade en règle. Le design me plait, le côté graphique est bien harmonieux avec le côté rougeâtre justement, cela donne un symbole significatif de carnage, comme si le groupe nous expliquait qu’il n’était pas venu trainer ses caligae pour plaisanter avec cet album. J’adore particulièrement la représentation des musiciens par des bustiers blancs, belle idée ! Ça change des éternelles photos en pose « pas content » des musiciens sur les artworks.
Les noms des morceaux, comme vous pouvez le constater, sont tous en latin. J’aime aussi l’idée de les mettre sur des étendards. On est vraiment bel et bien dans une logique bien respectée, rien à redire sur l’artwork si ce n’est bon boulot!
Pour ce qui est des paroles, elles alternent entre l’anglais, prédominant, l’italien et le latin. Je tire mon chapeau au groupe d’avoir réussi à écrire des strophes entières en latin, chose peu aisée tant cette langue disparait petit à petit. C’est un point qui m’a énormément satisfait ! C’est un effort fait de composition textuelle que je trouve excellent, surtout que cela ajoute de l’authenticité aux compositions déjà suffisamment martiales. Avec leurs textes, on remonte le temps.
In Nomine Romae est un album qui sonne bon la guerre et la tyrannie. Le style du groupe nous conduit vers un Death Metal mélodiqueavec quelques passages au clavier qui donnent une dimension historique. Sur l’ensemble, on pourrait croire à une bande-son d’un péplum, on se croirait sur les champs de bataille dans l’indicible attente avant le carnage. Il y a réellement de l’intensité dans la musique de Deos, une tension palpable comme quand les deux camps se jaugent. J’adore les albums concept parce qu’ils véhiculent toujours quelque chose de singulier, et c’est là la magie de création musicale. Deos arrive à donner une atmosphère poussive dans le sens où on a envie d’en découdre, sincèrement. Le chant est ni trop growl, ni trop scream. Il y a une volonté, je pense, de mettre en avant les écrits par un gros travail d’articulation qui me satisfait aussi. J’entends assez pour m’insurger contre l’usuel « les textes, on s’en fout ! » Non ! N’importe quel chanteur, s’il a envie évidemment, peut rendre compréhensible ses écrits ! Et c’est ce que font avec réussite Jack et Fabio.
Par contre, il y a un hic… Comme écrit plus haut, autant la production est faite par quelqu’un qui donne de la qualité aux aînés Ex Deo et Kataklysm, autant celle-ci me déçoit assez. En fait, pour faire simple, on n’entend pas assez les guitares et ça, ça me dérange. Parce que, sans être un as de l’audition, les orchestrations au clavier sont beaucoup trop mises en avant à mon sens. Du coup, on devine une volonté de faire un metal belliqueux et lourd, mais sur certains passages, on ne le perçoit pas, en particulier sur les six premiers morceaux… C’est vraiment dommage parce que, par moment, on se laisse entrainer vers un son guerrier et barbare et d’un coup, paf ! On retombe vers des orchestrations atmosphériques qui dénaturent le riff d’avant. Et lorsque les guitares ressortent vraiment bien, c’est juste génial.
Je n’avais pas envie de finir sur une mauvaise note cette chronique, donc je vais conclure en disant que cet album est vraiment très bon ! Il manque un chouia de mastering plus égalisé pour rendre cet opus puissant. J’ai vraiment adoré l’originalité de Deos qui veut nous plonger au creux des batailles rangées du temps des empereurs romains. Il ne manque pas grand-chose pour amener ce groupe vers des sommets plus hauts, une production plus travaillée encore seulement… Deos est un groupe prometteur et pour sûr que Rome peut être fière de ses adorateurs des temps modernes !
Tracklist :
1. Armatura dei coraggiosi (01:11)
2. Pro Iovis, Pro Mars (04:02)
3. Caput Mundi (04:22)
4. Sapere Aude (04:39)
5. Oderint Dum Metuant (03:57)
6. Memento Mori (06:06)
7. Cincinnatus (06:21)
8. Laudatio Funebris (06:29)
9. Mylae (04:42)
10. Post Tenebras Lux (01:03)
11. Cunctator (04:15)
12. Aut Vincere Aut Mori (04:15)
13. Delenda Carthago (04:42)
Bandcamp : deos-official.bandcamp.com/releases
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