Line-up sur cet Album
- Jarrod Sorbian : basse
- Michael Rankine : batterie
- Sam Dishington : guitare, chant
- Mitch Golding : guitare
Style:
Post Black Death MétalDate de sortie:
14 octobre 2016Label:
Season of MistNote du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10
Avec seulement une démo à leur actif, les Australiens de Départe signent directement chez Season of Mist. Doté d’une identité visuelle forte, voici le premier album du quatuor : « Failure, Subside ». On est donc en droit de s’attendre à un truc énorme, bien dans l’air du temps du fait de son approche « Post » du classique Black Death Métal. Blague mise à part, le mec de la photo prépare un Kamé Hamé Ha ou c’est moi qui débloque ?
Alors effectivement, ça joue aux durs. Ambiances mortuaires, qu’elles soient planantes ou agressives, pesantes ou rapides, alternances de vocaux, dissonances guitaristiques, on est là face à un groupe dont les membres n’ont probablement jamais écouté un album antérieur à l’an 2000 mais ça, il faut s’y faire.
« Wither » est aussi écrasant qu’un Neurosis, j’entends aussi quelques points communs avec Zhrine mais, au final, « Failure, Subside » a le même impact sur moi que « Closure » (2014) de Separatist, d’autres Australiens. C’est-à-dire qu’au tout début, je trouve ça génial mais plus les compositions défilent, plus je m’ennuie : la faute à des titres trop longs où les aspects Post tournent en rond, arpèges minimalistes obligent, mais également à de nombreux passages chantés qui s’adressent vraisemblablement à un public plus jeune que moi. En effet, cette mode des voix claires, je n’ai jamais pu la sentir, à de très rares exceptions près. Du coup, je préfère nettement lorsque les mecs bastonnent, sur « Grief Echoes » ou « Ashes in Bloom » par exemple, mais ça ressemble alors trop à un The Amenta, au niveau du son et du jeu de batterie notamment. En soi, ce n’est pas un problème mais quel est le besoin d’écouter un clone lorsque l’original est déjà excellent ?
Départe met l’accent sur les éléments musicaux qui me séduisent le moins dans la musique actuelle (chant mélodique, riff Postcore) alors que le fond Black Death est, lui, plutôt séduisant dans son chaos orchestré et sa volonté de déconstruction, encore un peu factice et loin du niveau des grands maîtres du genre.
Je serai clément sur la note car, objectivité oblige, je suis obligé de reconnaître que Départe possède de nombreux atouts pour séduire un jeune public qui ressent encore le besoin de chantonner sous la douche pendant qu’il se savonne les parties intimes. Moi-même, j’écoute sans déplaisir du fait de certains passages qui calment vraiment (sur « Vessel » en particulier) mais la formation reste encore un épiphénomène. À voir ce que cela donne sur la longueur d’une carrière…
Tracklist :
01 : Seas of Glass
02 : Ashes in Bloom
03 : Wither
04 : Grief Echoes (Golden Scars)
05 : Mara’s Choir
06 : Vessel
07 : Ruin
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