Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Quand ils reviennent, ils ne font pas semblant.
Actifs de 1992 à 2004, puis un split, c’est en 2011 qu’ils se reforment avec quasiment le même line up.
Les trois membres d’origine que sont Gilles Pincet (Guitares), Franck Matthieu (Batterie) et Kristoff Henry (Chant) reviennent avec un Depraved plus nerveux que jamais !
Le retour de Cédric Gérard à la guitare et le petit nouveau de la bande Jean-Noël Verbecq (Basse) (Mortuary, groupe dans lequel jouait aussi Gilles à une époque) pour nous balancer dans les oreilles ce « Dive into psycho terror », troisième album après un « Decadence and lust » qui date déjà de 2001.

Et là, c’est la grosse baffe.
Par faute d’intérêt, j’avais mis de côté le brutal death avec la sensation désagréable qu’il ne m’apportait rien d’excitant sinon la sensation d’une éternelle surenchère dans la brutalité au détriment d’une certaine qualité… Bref, le genre en lui-même me gonflait – et me gonfle toujours – hormis lorsque je me colle par exemple des Benighted dans la platine.
A part ça…
Et v’là-t-y pas qu’un groupe de Lorraine vient me souffler toutes ses détestabletés brutales qui m’ont rappelé la grande époque des meilleurs Napalm Death, Terrorizer ou le premier Brutal Truth.
Du coup, faut que je revoie ma copie : si on considère qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, je ne saurais remercier Depraved de me rassurer sur ma propre intelligence tellement leur « Dive into psycho terror » m’a secoué dans tous les sens pendant autant de fois 46 minutes que j’ai écouté cet album.
Si celui là je ne me le suis pas collé une vingtaine de fois quasiment d’affilée, qu’on me fasse écouter l’intégrale de Justin Bieber en punition…

Pour tabasser, ça tabasse : une chose est sure, si je dois me retrouver à prendre un concert de Depraved en photo pour les besoins de Soil, j’y vais en armure en priant que ça suffise.
Comment résumer ?
Déjà, si vous voulez un moment de calme, faut couper le son du lecteur.
Pendant douze titres (treize avec l’intro, mais on ne va pas la compter), ça part dans tous les sens, ça bourrine du début à la fin avec une précision diabolique et ça va super vite !
On nage dans des eaux très proches d’un Napalm Death en pleine bourre, ça blaste de partout et il n’y a aucun temps mort. Les adorateurs d’outrance musicale en recherche de tabassage en règle ne vont pas être déçu.
Un côté crust pas dégueulasse non plus (flagrant sur le très Extreme Noise Terror « Retaliation in blood ») parcourt l’album régulièrement.
Difficile de sortir un titre parmi ce catalogue de riffs assassins, l’album est d’une fluidité incroyable et passe comme une lettre à la poste avec comme sommet un « Violence breeds violence » absolument apocalyptique.

Oui, pour le coup, Depraved n’a qu’un seul maître-mot : brutalité.
Et quand elle est faite avec autant de talent, de rage et de maîtrise, on applaudit des deux mains !

Chapeau messieurs !

Tracklist :

1. Intro (0:50)
2. Human Meat Scraps (3:12)
3. Bones Pulverized (2:37)
4. Between Life N Death (5:47)
5. Anger (3:41)
6. I Am War (6:14)
7. Violence Breeds Violence (3:38)
8. Psycho Torments (3:44)
9. Distress (2:28)
10. One Shot (3:43)
11. Broken Life (5:05)
12. Fascinating Dead Woman (2:57)
13. Retaliation in Blood (2:25)

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