Line-up sur cet Album
- Myriam Fischer : Chant
- Pierre-Emmanuel « Man » Fischer : Guitares, Claviers
- Mathieu Roger : Basse
- Victorien « Bubu » Delacroix : Batterie
Style:
Technical Blackened Death MetalDate de sortie:
21 Octobre 2016Label:
Finisterian Dead End RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10
Les musiciens optimistes, ça me fait sourire. Vivant dans une utopie onirique, ils préfèrent se mettre des œillères et véhiculer une méthode Coué qu’on nous inculque dès le plus jeune âge. Lequel d’entre vous n’a jamais chanté par mimétisme des « chansons positives » en maternelle ou primaire, du type « la terre est si belle, le monde est si grand, va mon hirondelle sur l’aile du vent » (Hugues Auffray). J’imagine qu’avec cette citation, je viens de réveiller pendant quelques instants certaines âmes d’enfant qui s’étaient évanouies et épanouies dans cette idée que « je vais bien, tout va bien » et qui ont petit à petit pris conscience que la réalité est tout autre et qu’on nous a déjà bien entubés dès la naissance avec les mensonges les plus éhontés qui soient (Dieu, le Père Noel, la Petite Souris, l’Amour pour toujours… blablabla…) Derealized, quatuor bisontin, avec leur premier album Isolation Poetry, va plutôt dans le sens du vérisme et de la réalité crue et nue : le rose bonbon est un mythe, le noir, c’est le vrai.
Par conséquent, ils nous pondent un excellent album de Technical Death, avec des aspects progressifs et des pointes acérées du Blackdes 90’s, on pourrait même y reconnaitre des influences du Metal français (je pense à Hacride, par exemple, dans le traitement des guitares acoustiques), le tout mené par une chanteuse dont on a du mal à discerner le sexe réel sans avoir des informations à ce sujet tant c’est un growl couillu qu’elle envoie. En fait, seul le morceau final et éponyme de l’album nous met la puce à l’oreille quand elle-même y susurre des « mots bleus », plus noirs que bleus d’ailleurs et comme elle ne s’appelle pas Aline… Myriam Fischer et son cheum à la guitare – autant vous ôter des illusions : le mariage est consommé, ne cherchez pas davantage, messieurs-dames – accompagné de Victorien Delacroix et Mathieu Roger respectivement à la batterie et basse nous envoient neuf titres violent et sombres, exécutés excellemment et servis qui plus est par un mix redoutable d’efficacité, le tout pour une disharmonie des plus enchanteresses.
Que dire de plus à part que même l’artwork est superbe (perso, ça m’évoque un peu la scène d’ouverture de True Detective mélangée à des jaquettes de Cradle ou Dimmu) et que c’est un premier album qui va à l’encontre de la règle : c’est une réussite à conseiller aux amateurs du genre !
A écouter les yeux ouverts, la conscience ouverte, les maux bleus ou verts…
Tracklist:
1. Devil’s got green Eyes (4:41)
2. The Opium Den (8:59)
3. Torment’s Work (5:00)
4. Cover my Eyes… (2:30)
5. … And tie my Arms with Ivy (5:08)
6. Derealized (6:05)
7. Hollow (5:24)
8. A late Letter (6:18)
9. Isolation Poetry (8:54)
Facebook: https://www.facebook.com/derealizedband/
ITunes: https://itunes.apple.com/us/album/isola … 1147188837
Youtube: https://www.youtube.com/user/hateexe/videos
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