Note du SoilChroniqueur (El JeanJean) : 8/10

Voila typiquement le genre d’album et/ou de groupe à ne pas mettre entre toutes les mains. Vouloir rentrer dans l’univers de Destrage, c’est tout aussi courageux que de vouloir retirer un accès internet à un adolescent de notre époque… Pas impossible mais bordel, faut de la patience !

Et l’album « So Much, too Much » ne dérogera pas à la règle ! Voilà, vous êtes prévenu.e.s !

Fort d’une discographie relativement correcte pour un groupe actif depuis 2005 (6 albums, 2 démos et pas mal de collaborations avec d’autres groupes), nos quatre Milanais se cassent la tête à composer des morceaux qui réclament beaucoup beaucoup, mais genre BEAUCOUP, d’attention !

Ce groupe fait méchamment penser à tout ce que des combos comme Between the Buried and Me, Sikth, Dillinger Escape Plan, Protest The Hero et autres tarés de la sorte peuvent proposer. Ça joue, ça chante, ça gueule, ça blaste, ça groove … et là, on a à peine passé l’intro d’un morceau… Nan nan, j’exagère à peine… Bon ok… un peu MAIS PAS TANT QUE CA NON PLUS !!

Un titre comme « Everything Sucks and I Think I’m a Big Part of It » en est la parfaite illustration ! Mettre ce genre de Rubik’s Cube en 2ème titre, c’est couillu ! La suite ne sera guère plus simple d’accès… « Venice Has Sunk » va clairement vous retourner la tronche avant de vous reprendre dans les bras pour un moment de slow… de courte durée car on repart ensuite dans un tabassage en règle… Pour retourner à ce moment d’accalmie, avant de se bouffer un moment funk avec solo de basse qui slappe et tout le tintouin ! Quand je parle de schizophrénie dans le style, on y est clairement. Commencer un album avec un titre comme « A Commercial Break That Lasts Forever » qui est un gros coup de martifouette dans la bouche pour finir sur une douceur comme « Everything Sucks Less », ça aussi, ça prouve bien que nos lascars sont aussi nets que Baptiste !

La prod est vraiment top, claire et qui permet de vraiment se rendre compte du gros travail de composition et de l’alchimie entre chaque zikos… le quatuor sait vraiment comment mettre tout le monde en valeur, sans jouer la carte de la simplicité « simple » si je puis dire, mais à force d’écoute, on rentre de plus en plus dans un album piochant clairement dans pleins de choses à la fois.

Au rayon des changements, on pourra noter une signature avec le label 3DotRecordings (Label crée par des mecs de Periphery…rien que ça) ainsi que le départ/renvoi (?) du bassiste Gabriel Pignata… Pour le reste, aucune raison de changer une formule qui fonctionne auprès des personnes qui suivent Destrage.

Le groupe a toujours pris entre 2 et 4 ans pour faire leurs albums, et à l’écoute de celui-ci, on comprend totalement pourquoi. Si vous êtes du genre curieux et/ou que la découverte n’est pas quelque chose qui vous fait peur, risquez vous à découvrir leur univers ! Vous verrez, c’est comme la Pizza Hawaienne : ça effraie toujours un peu au début mais une fois qu’on y a gouté, bah on en tombe sous le charme ! [NDMémé : non… non… El JeanJean ! La pizza ananas, c’est juste pas possible ! Pourquoi pas une pizza boeuf bourguignon, tant que tu y es !]

Tracklist :

1. A Commercial Break That Lasts Forever (04:04)
2. Everything Sucks and I Think I’m A Big Part Of It (04:18)
3. Venice Has Sunk (05:12)
4. Italian Boi (04:24)
5. Private Party (feat. Devin Townsend) (04:00)
6. Sometimes I Forget What I Was About to (01:40)
7. An Imposter (03:58)
8. Is It Still Today? (04:17)
9. Vasoline (02:38)
10. Rimashi (01:54)
11. Unisex Unibrow (02:40)
12. Everything Sucks Less (03:34)

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