Note du Soilchroniqueur (Fredo):
7 / 10

Je donnerais cher pour voir la tête des éminents professionnels de la presse metal qui en 1984 ne donnaient pas un kopeck de l’avenir de Destruction à l’ écoute de « Sentence of Death». En 2008, soit après 24 années d’expérience, une bonne pelleté d’albums, Schmier et ses potes nous reviennent pour un D.E.V.O.L.U.T.I.O.N. dévastateur.

Une petite intro qui va bien, en on attaque illico avec « Devolution » et son long barrissement en guise d’entremet . Pas de doutes, la marque de fabrique du « boucher fou » est bien là : rythmiques saccadées à souhait, un son de batterie qui claque comme une baffe dans la gueule, des solos de guitares au son bien gras, limite « organique » , un bon brailleur derrière le micro et ses acolytes éructant avec lui des refrains vindicatifs. Le rythme est globalement très élevé durant tout l’album, il n’ y a en fait que «Inner Indulgence » qui est un peu plus lourdingue. Cet album se termine sur un « No One Shall Survive » dont le refrain est scandé rageusement jusqu’aux dernières secondes…tout un programme. Quelques petites fantaisies égrainent de ça et la le skeud, comme par exemple l’intro en latin de « Vicious Circle – the Seven Deadly Sins », ce qui fait que l’ écoute n’est pas linéaire et arrive à nous amener sa (petite) dose de surprises.

Schmier et sa bande nous donnent une grande leçon de fidélité à un style qui part de tels types de productions, semble intemporel. Destruction, un méga groupe ? Assurément non, mais une valeur sure de l’underground allemand depuis un quart de siècle. Le type de gars qui avec une moyenne d’age filtrant avec la quarantaine bien tassée, sont capable de nous balancer, l’air de rien, 10 brûlots d’un speed thrash teuton de haute volée. Pour des mecs qui étaient décrits comme des ersatz de Venom sans lendemain… c’est pas si mal.

PS : petit truc rigolo, prenez la première lettre de chaque titre, et vous obtenez …….

Fredo