Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Il faut se rendre à l’évidence, les groupes de thrash metal italiens n’ont pas grand chose à envier à leurs homologues outre atlantique. Pour leur deuxième album après un déjà dévastateur “No way for salvation” (2016), les revoilà avec ce “Beyond the shape of violence” à la pochette qui… euh… vaut ce qu’elle vaut. Il est vrai que si on devait se fier à l’artwork pour se faire une idée, on n’écouterait peut-être pas aussi facilement cet album.

Parce que, bon, excusez-moi, mais c’est une véritable claque ! Tu prends une base thrash metal old school façon Slayer, tu modernises un peu le ton, rajoutes un peu de groove façon Sepultura sans les dérives tribales ou le Pantera de “Cowboys from Hell”, avec un chant à croiser entre Derrick Greene et Phil Anselmo, et on comprend un peu la musique du quintet de Gènes.

Devastation Inc nous propose un thrash metal sans compromis : si les influences sont largement palpables, les musiciens ont leur propre personnalité. Restreindre ce groupe à ses influences ne sera pas lui rendre justice : si l’intro instrumentale acoustique “Clouds burst” fait partie de ce qu’on entend par wagons entiers dans les albums du genre, “The golden horde”, s’il respecte parfaitement les codes d’un thrash metal de la fin des eighties que n’auraient pas renié Slayer ou Sepultura, montre d’entrée une maturité bien affirmée chez ce groupe. C’est ainsi qu’on se prend une belle volée pendant (seulement) 36 trop courtes minutes.

D’autant que les titres in-your-face ne manquent pas : à la façon d’uppercuts propres aux groupes plus hardcore, Devastation Inc nous balance pavés sur pavés, les “The golden horde”, “Spear of victory”, “The perfect shape of oppression”, “Under the mark on your skin”, “Lust for carnage”, “Burn the knowledge” ou “Onslaught”, avec pour dénominateurs communs un chant enragé, du riff impitoyable, du solo slayerien, de la section rythmique bien méchante !

En revanche, j’avoue que finir ce catalogue de violence par le plus calme et plus varié (et tout aussi bon) “Stolen dreams of tomorrow” donne une sensation d’inachevé : mettre ce titre plus au milieu de l’album pour le finir par une baffe bien brutale (“Burn the knowledge” par exemple) aurait été à mon avis un bien meilleur choix. Mais ça, c’est juste histoire de chipoter !

Un album qui devrait ravir tout thrasher digne de ce nom.

Tracklist :

1. Clouds Burst (0:53)
2. The Golden Horde (4:16)
3. Spear of Victory (3:43)
4. The Perfect Shape of Oppression (3:50)
5. Under the Mark on Your Skin (4:43)
6. Lust for Carnage (5:19)
7. Burn the Knowledge (3:59)
8. Onslaught (3:35)
9. Stolen Dreams of Tomorrow (6:37)

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