Line-up sur cet Album
Ed - Chants Jonny - Guitares Rick - Guitares Iain - Basse Leks - Batterie Paul - Samples
Style:
postcore mélancoliqueDate de sortie:
Juillet 2010Label:
Century MediaNote su Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8,5/10
Ma dernière véritable expérience postcorique inédite remontant au concert de Cult of Luna il y a de cela plus d’un an et demi – The Ocean ayant assez radicalement changé de style – je me suis jeté à corps perdu, tel un chroniqueur dévoué à sa cause (oh que c’est beau), sur le dernier album des anglais de Devil Sold His Soul, groupe dont je n’avais entendu parler avant cela.
Il convient donc de faire quelques présentations. Fondé en 2004. Après un EP, un album, un split et divers singles, ils sortent un juin 2010 « Blessed and Cursed », album qui marque également leur signature chez Century Media. Autant dire que l’anonymat ne va plus durer longtemps pour ces gaillards.
C’est sur une note cristalline, complétée ensuite par une basse et une batterie percutante que commence cet album. Le tout dégageant une atmosphère proche de l’oririsme cotonneux et blanc d’un doux rêve. Le tout brutalement interrompu par les guitares plus ronflantes, et surtout une voix écorchée, plaintive, désespérée. Celle-ci reste typée hardcore, mais beaucoup plus mélancolique que la plupart des groupes de ce style (sans jugement aucun, je ne me le permettrais pas). Mais la surprise ne s’arrête pas alors, puisqu’Ed le chanteur se débrouille tout aussi bien en voix claire. Juste et touchant, il parvient sans peine à convaincre.
Si je décris autant ce « Tides », premier morceau de l’album, et également le plus court (3minutes40 alors que les autres sont plus proches de sept), ce n’est pas pour vous faire un compte rendu détaillé de l’album titre par titre, mais c’est parce que le reste est dans la même veine. Tout le long du CD, on ressent ce déchirement entre songe et désespoir, si bien qu’il peut être vu comme un long morceau d’une heure et trois minutes. Il ne faut pas voir ici une répétitivité lassante, mais plutôt une grande cohérence interne. Le groupe prend alors sont temps pour nous envelopper de ses atmosphères contradictoires et pourtant complémentaires. Certains morceaux se révèlent plus lourds (« The Weight of Faiht »), d’autres, aidés par des samples magnifiques, caressent les tympans par leur douceur (A Foreboding Sky hormis un court passage énervé). Mais la plupart du temps, ses deux sentiments paradoxaux se retrouvent au sein de mêmes titres, et parfois, les deux se mélangent ; à la manière d’un Textures. Tout ça soutenu par une prod à la limite du parfait (sans être trop lisse), signée Steve Evetts, producteur, entre autres, de The Dillinger Escape Plan.
Au final, si les fantômes des grands maîtres du postcore ne sont jamais très loin, DSHS parvient à s’en détacher quelque peu. Mais surtout, il parvient à émouvoir, et ça, c’est déjà pas mal.
Site officiel : http://www.devilsoldhissoul.com/
Myspace : http://www.myspace.com/devilsoldhissoul
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