Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Am I evil ?

Si pour de nombreux metalleux, Diamond Head est le groupe de qui Metallica a fait cette reprise. Il n’empêche qu’en 1976, le groupe du désormais seul membre original Brian Tatler (guitares) a été un des précurseurs de la NWBHM avec coup sur coup Lightning to the nations (1980), l’incontournable Borrowed time (1982) et Canterbury (1983).
En 1985, le groupe splitte une première fois pour se reformer en 1991 avec notamment Karl Wilcox à la batterie, qui fait toujours partie du line up : un album Death and progress verra le jour avant que le groupe ne resplitte l’année suivante…

En 2000, Cox et Tatler remettent le couvert et c’est non sans quelques changements de line up que les dispensables All will be revealed (2005) et What’s in your head (2007) paraîtront.
C’est désormais avec Andy “Abbz” Abberley (guitares, arrivé en 2006) , l’excellent chanteur Rasmus Bom Andersen (depuis 2014) et le bassiste et dernier arrivé Dean Ashton (Alunah) que Diamond Head nous sort ce huitième album trois ans après l’excellent Diamond head qui rassurait les fans avec enfin un album digne du statut du groupe.

Et ce The Coffin Train confirme ce qu’on a pu penser de Diamond head, à savoir que le groupe anglais est enfin redevenu une véritable machine à riffer.
Certes, le côté NWOBHM a quasiment entièrement disparu, faisant place à un compromis entre bon vieux hard rock des familles et heavy metal racé, un rien plus moderne que ce à quoi on pouvait s’attendre de la part d’un groupe qui fête ses 43 années de carrière en 2019.

Et cette réactualisation du son, sans pour autant se trahir, est salvatrice pour le groupe : et ce n’est pas avec le speed “Belly of the beast” qui nous scotche d’entrée qu’on va se sentir comme contredit !
Véritable petit brûlot façon Judas Priest qui fera à coup sûr mouche en live, Diamond Head semble décidé de nous rappeler qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration et le chanteur y fait des merveilles avec son timbre aigu, nous offrant un putain de refrain à hurler en chœur lors des prestations live.
C’est avec un bon vieux riff que n’aurait pas renié Blackie Lawless lors de la composition de “The last command” que “The messenger” déboule et confirme le bien qu’on a pensé à l’écoute du premier titre !

S’ensuivent des plus calmes “The coffin train” et “Shades of black” qui, s’ils cassent la dynamique énergique des deux premiers titres, nous offrent des atmosphères plus tranquilles et surtout plus rock pour un rendu plus intimiste tout en feeling, sur lesquels le timbre de Rasmus Bom Andersen fait une nouvelle fois des miracles.
Une petite prelude judicieusement intitulée “The sleeper (prelude)” introduisant “The sleeper” (l’avais-tu deviné ?) offrant un low tempo mystérieux aux riffs carrés et puissants.
Encore une fois, le refrain est imparable et le jeu des guitares impeccable, un break excellent et sans doute un des meilleurs morceaux de l’album.
Entre les heavy “Death by design” ou “The phoenix” et les plus calmes “Serrated love” et “Until we burn”, Diamond Head joue la carte de la variété alternant entre bon hard rock et heavy metal, mais définitivement dégagé de toute sonorité NWOBHM.

On ne peut pas ne pas parler de la justesse et de la qualité du jeu des guitaristes qui posent leurs riffs et leur soli avec une facilité à la limite de l’insolence.
Bref, Diamond Head signe un pur album de heavy metal avec ce The coffin train prouvant leur retour en force !
Les fans de la première heure vont peut être être un rien surpris mais vont à ne pas en douter adorer !

Are they evil ? Yes they are !

Tracklist :

1. Belly of the Beast (4:34)
2. The Messenger (5:16)
3. The Coffin Train (6:11)
4. Shades of Black (4:40)
5. The Sleeper (Prelude) (0:59)
6. The Sleeper (5:45)
7. Death By Design (4:44)
8. Serrated Love (6:20)
9. The Phoenix (5:39)
10. Until We Burn (5:57)

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